19ème édition de la Journée internationale pour l’accès universel à l’information : les déboires des journalistes dans les zones en proie au terrorisme embarrassent la Cdhc
La 19ème édition de la Journée internationale pour l’accès universel à l’information était hier 28 septembre 2024. Nous y revenons dans le cadre d’une déclaration publiée, à cet effet, par la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (Cdhc).
Le thème de cette année est : ” Intégrer l’accès à l’information et la participation dans le secteur ” .
La Commission note, pour le déplorer, que l’accès à l’information et la liberté de participation des populations à la vie publique sont confrontés à des défis importants en raison notamment : de l’insuffisance des infrastructures de télécommunications dans de nombreuses localités qui rend l’accès à l’Internet et aux médias difficile, ce qui crée un fossé numérique entre les communautés urbaines et les communautés rurales. La Cdhc note également et déplore le fait que l’accès à l’information est davantage limité dans les Régions en proie à l’insécurité du fait des activités terroristes de Boko Haram dans la Région de I’Extrême-Nord ainsi qu’en raison des attaques répétées des terroristes sécessionnistes dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest qui compromettent l’accès des populations aux services publics, aux processus de prise de décision et aux possibilités de participation à la vie politique, socio-économique et culturelle.
La Commission constate que le taux élevé d’analphabétisme dans certaines communautés du Cameroun rend difficile la diffusion et la compréhension des informations écrites, ce qui justifie l’utilisation d’autres moyens de communication plus efficaces, y compris les langues maternelles la résistance de nombreux fonctionnaires au principe de la transparence dans la gouvernance publique qui entrave l’accès des populations à l’information et la participation des citoyens au processus d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques publiques, y compris des projets de développement dans leurs localités.
Dans le même sillage, l’Indh reste également préoccupée par les difficultés que rencontrent les journalistes dans les zones en proie au terrorisme susmentionnées, notamment en matière de collecte et de diffusion des informations, ce qui entrave l’ exercice de leur profession.
Recommandations
La Commission invite les pouvoirs publics et leurs partenaires à prendre de nouvelles mesures pour faciliter l’accès des journalistes à l’information, y compris dans les zones en proie à l’insécurité, en facilitant leur accès à des informations fiables et de qualité, pour la réalisation des reportages et de programmes d’information utiles pour tous. Une fois de plus, il est demandé au MINPOSTEL d’assurer la stabilité des réseaux Internet et à Energy of Cameroon (ENEO) qui est l’opérateur majeur du secteur de l’électricité au Cameroun, à garantir un approvisionnement constant en électricité grâce à des équipements technologiques fiables et efficaces.
Pour sa part, la Commission ne ménagera aucun effort quant à la promotion et à la protection des Droits de l’homme en général et, en particulier, du droit d’accès à l’information, par le biais de campagnes de sensibilisation, d’actions de plaidoyer, de missions d’investigations, du traitement de requêtes, de l’auto-saisine, d’ateliers de formation et de visites dans tous les lieux de privation de liberté. La Cdhc invite toute personne victime ou témoin d’une violation des Droits de l’homme en général et, au cas présent, d’une violation du droit à l’information, à la dénoncer en appelant la CDHC à son siège ou à ses Antennes régionales et départementales, ou par le truchement de son numéro vert, le 1523 (appel gratuit même sans crédit téléphonique),
Linda Mbenda