Cabale médiatique et sabotage : Sa Majesté PENDA EMMANUEL dans les serres des justiciers d’un mauvais bord

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Il est le chef du village Ngoma sis entre Pk 18 et Pk 27, chevauchant entre l’arrondissement de Douala 3e et Douala 5e. Aimé par les populations pour sa contribution au développement du village depuis les années 90, Sa Majesté PENDA EMMANUEL, comme “JESUS”, n’est pas à l’abri du mauvais œil et des calomnies de ceux qui envient son territoire de commandement. A preuve, il est victime d’un procès en sorcellerie en plein midi qui fait que sur la toile, on l’accuse, à tort, d’exproprier les terres des familles. Les tenants de ces mensonges ont poussé à l’erreur le Minat qui a rapporté, de ce fait, l’arrêté de Majesté Penda au motif qu’il est “PND”, désignant par la suite un autre chef le 18 août 2023. Fort de cela, Sa Majesté PENDA EMMANUEL a saisi le tribunal administratif de Douala-Littoral qui a ordonné un sursis relatif au report de son arrêté en date du 21 août 2023. 

Il a donc entrepris des voies de recours républicains dont l’une a abouti à l’obtention d’un sursis en sa faveur. Cette décision va entraîner les conséquences de droit qu’il entend respecter jusqu’à la fin du contentieux.

Dans un entretien exclusif avec Sa Majesté PENDA EMMANUEL, nous mettons en lumière les dessous de la cabale contre ce dernier.

Qui est Majesté Penda Emmanuel?

Je suis digne fils de Ngoma de la Famille royale (Log-dikem). Je suis né le 4 octobre 1949. J’ai 74 ans. Je suis de la famille régnante de Ngoma. Ngoma est un village qui a 3 grandes familles (Log-dikem régnante, les Log-bongo où sort la première notabilité et les Log-dihen où sort le secrétariat du village. Je suis né de Matoumba Tina qui, lui aussi, est né de Tina leur père. Ils étaient 5 enfants (3 garçons et 2 filles). Il était l’avant-dernier né du père Tina. La première chefferie c’est le père Tina qui a régné. Après le père, son fils Mpessa Tina a régné. Après Mpessa, son petit-frère appelé Bakala Guillaume a aussi régné. Par la suite, le fils du 1er chef a pris les rênes. Il est devenu Témoin de Jéhovah et n’était plus intéressé par le règne. La chefferie a balancé comme ci comme ça, il y a eu un cousin Charles Ngonde qui était régent pendant plus de 5 ans mais il n’avait pas d’arrêté. C’est après que le village Ngoma a trouvé qu’il fallait remédier à la situation. C’est comme ça que nos parents de l’époque ont fait appel à moi me demandant de venir prendre les règnes du village. Nous sommes dans les années 1989 – 1990.

Et comment avez-vous réagi?

Je n’avais pas encore la maturité nécessaire. Je leur ai dit non. J’ai suggéré mon grand-frère, Bakala Joseph, fonctionnaire qui vivait à Yaoundé. A l’époque, je travaillais à la Cicam et avec les problèmes de terrains qui chauffaient au village, je n’étais pas prêt de prendre les règnes comme cela. Ma proposition a été validée à l’unanimité par les papas du village. On n’avait pas de problèmes dans la famille. Il prend les rênes comme chef de Ngoma en 1990. Comme il n’était pas sur place, il m’a désigné comme son représentant. C’est comme cela que je commence à gérer le village Ngoma sous ses ordres. Quand j’avais des problèmes, je me référais à lui qui me disait alors quoi faire. C’est comme cela que tout fonctionnait depuis 90 jusqu’au où il entre dans les églises de réveil et délaisse le village, n’a quasi plus de contact avec le village. Entre-temps, j’étais déjà moulé. Ce qui a amené les notables à me demander de prendre formellement le relai. Et moi de demander que l’on signifie cela à mon grand-frère. Le village lui a donc adressé une lettre. Il a confirmé par écrit au village, au chef supérieur du Canton de l’époque (Conrad Mbodi) et aux autres autorités, qu’en cas d’absence, Emmanuel penda assure sa représentation.

Et qu’en est-il de la suite vu qu’il était dans les églises de réveil?

Il se plaisait beaucoup dans ses croyances religieuses. Sûrement, il a traversé beaucoup de difficultés dont je ne saurais parler ici par respect pour sa mémoire. Nous sommes restés sans nouvelles de lui et c’est 2 ans après que nous avons appris qu’il est décédé. Sa belle-famille l’a enterré à Yaoundé à notre insu. Un jour, je suis assis chez moi et c’est son premier fils qui arrive annoncer la nouvelle du décès. Je me suis déplacé avec un de mes neveux, policier à Yaoundé. Nous sommes arrivés chez lui. Nous n’avons pas pu entrer dans son domicile. Le village a introduit une plainte contre inconnu pour cette disparition douteuse. Par la suite, un de ses fils qui vit en France est venu se joindre à nos efforts pour faire revenir le corps au village et taire ainsi les railleries dont nous avons commencé à être victimes. C’est une histoire rocambolesque que je ne veux pas trop détailler. Toutefois, nous avons réussi à ramener le corps au village et comme l’exigeait l’administration pour valider l’ouverture de la vacance.

Pour vous qu’est ce qui justifie les troubles actuels au point que votre arrêté a été reporté par le Minat?

Mon  arrêté a été reporté au motif que je suis de père non déclaré (Pnd). Effectivement, à ce jour, je n’ai jamais dissimulé cette situation puisqu’elle a été débattue plusieurs fois lors des échanges auprès des sous-préfets de l’époque et lors de la consultation qui a abouti à ma désignation en tant que chef du village Ngoma. Donc “PND”, ce n’est pas nouveau, surtout que mes pièces ont été produites aux autorités compétentes avant ma désignation comme l’exigent les textes régissant les chefferies. Je maintiens que ce n’est pas un élément nouveau. Mon homologation date d’environ 6 ans aujourd’hui, ceci après avoir assuré la représentation de Ngoma pendant plus de 25 ans.

Pour mieux édifier sur cet aspect, je vous fais observer que mon père Matoumba Tina a épousé ma mère en 1948 comme l’atteste le contrat coutumier signé par les frères de mon père ainsi que la famille de ma mère. Je suis né le 4 octobre 1949 à Ngoma. Mon père est décédé 6 mois après ma naissance et surtout après avoir déclaré ma naissance au Centre d’état civil de Logbaba de cette époque, comme il est bien écrit dans mon acte de naissance produit, il était assisté de son grand-frère Mpessa Tina. J’ai été élevé par mes oncles paternels. Je réitère que la mention “PND”, à ce jour, figure dans mon acte de naissance, mais une analyse objective de mes pièces et des témoignages des personnes de l’époque encore en vie pour certains, ne peuvent démentir (sauf mauvaise foi et des visées cachées) que je suis bel et bien un digne fils de Ngoma. Et les visées cachées ne sont autres que l’appropriation des terres de Ngoma par les auteurs de cette cabale médiatique, sabotage et ingérence.

Comment comprendre la décision du Minat?

Il aurait reçu, sans doute, des rapports venant des personnes mal intentionnées, aux visées évoquées plus haut. C’est sur les réseaux sociaux que je découvre le message porté du Minat au préfet. Comment un ministre écrit une lettre et cela se retrouve sur les réseaux sociaux. Le préfet a signé un arrêté pour annuler mon arrêt. Quelque temps après, alors que j’attendais d’être convoqué pour clarifier la situation comme indiqué dans le message porté du ministre, ni moi ni les notables à qui la dévolution successorale revient nous n’avons jamais été convoqués par le préfet pour une enquête (confère Message porté du Minat). Je n’ai rien contre le préfet. Le préfet n’est pas à Ngoma tout comme le Minat. 

Quels sont vos rapports avec les populations et autres autorités locales et municipales?

Ngoma a un problème foncier très aigu et attire beaucoup de convoitises (réserve cantonale, projet canadien entre autres pour lesquels j’ai repoussé pour manque de clarté et je me suis fait beaucoup d’ennemis dans cette posture, je le sais). Ngoma est habité par les autochtones, les allogènes dont certains se font appeler pionniers planteurs. Il y a une minorité qui semble ne pas vouloir le vivre ensemble mais avec la grande majorité des habitants, nous sommes solidaires. Par ailleurs, le canton Bassa avait demandé la réserve cantonale du canton. Mais à terme, nous avons découvert que ce projet n’était pas dans l’intérêt du village. Je me suis opposé. Si vous allez à Ngoma, les gens vous diront que Penda est le seul qui a géré Ngoma pour que nous soyons ensemble aujourd’hui. Hier, nos frères pionniers planteurs et les Ngoma ne s’asseyaient pas ensemble. Aujourd’hui, par mes actions, cela est en train de changer même si tout n’est encore parfait. C’est connu dans tout Ngoma, de Pk18  à Pk 27, Douala 3e comme Douala 5e.  J’ai le bon Dieu avec moi et je n’ai pas de mauvais rapports avec ma population ni les autorités. Je mets en avant l’intérêt général de mon village. Je sais que certaines personnes ne l’apprécient pas.

Il faut aussi dire que la population de Ngoma souffre du problème des routes dont le chantier est arrêté depuis. Toute chose qui rend pénible la mobilité des populations. Chaque fois que l’occasion se présente, je ne cesse de porter ces doléances auprès des autorités compétentes. Il y a aussi les problèmes d’eau, de baisse de tensions, l’insuffisance des centres médicaux. Je sais que l’Etat en est conscient et qu’à tout moment une solution va être trouvée. Malgré tout cela, je m’efforce à cultiver la paix et le vivre ensemble prôné par le Chef de l’Etat. 

Maintenant qu’il y a un nouveau chef, que comptez-vous faire Majesté?

Je sais que le sous-préfet a procédé le 18 août 2023 à la désignation d’un candidat à la chefferie de Ngoma. Encouragé par la majorité de la population, estimant que c’est une injustice vis-a-vis du chef que je suis, j’ai entrepris des voies de recours républicains dont l’une a abouti à l’obtention d’un sursis en ma faveur. Cette décision va entraîner les conséquences de droit que j’entends respecter jusqu’à la fin du contentieux. En attendant, je demande à la population de rester dans le calme et de continuer à promouvoir les valeurs de paix, de solidarité et de vivre ensemble. Dieu qui est au-dessus de tous, saura rétablir la vérité. Les commanditaires de cette cabale ont été très violents à mon endroit. C’est traumatisant mais je tiens ferme. Ils ont sali mon image dans le monde entier à travers les réseaux sociaux. Je pense que dans un village ou une famille s’il y a des incompréhensions, il est approprié de s’asseoir et d’en parler dans le calme. Et non de s’exposer sur la place publique. Et de quelle manière! Ils ont voulu me salir et déshonorer le village qui s’était déjà prononcé sur cette situation de “PND”. Sinon, quel était l’intérêt d’y revenir si ce n’est pour des visées cachées et d’ingérence? L’acte qu’ils ont posé, a créé de fortes divisions dans le village. Ils devront en assumer les conséquences.

Entretien mené avec Linda Mbiapa

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