Barbaries, traitements cruels et dégradants sur la personne de Me TAMFU Richard, Avocat au Barreau du Cameroun : La société civile camerounaise s’insurge vigoureusement

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Quelques jours seulement après l’examen du rapport présenté par le Cameroun au titre de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants les 13 et 14 novembre 2024 à Genève, « les forces de défense et de sécurité notamment les gendarmes et les policiers continuent de multiplier les actes de tortures, des traitements cruels, inhumains et dégradants sur les citoyens », écrit dans un communiqué publié le 28 novembre 2024 l’Organisation non gouvernementale Un Monde Avenir basé à Douala – Cameroun .

Dans ce document : on lit qu’il a été question à Génève d’examiner le respect de la convention contre la torture, les traitements cruels inhumains et dégradants par l’État du Cameroun et de visiter les dernières recommandations faites par ce mécanisme. « Alors qu’il a été relevé beaucoup de manquements de la part de l’Etat du Cameroun et des recommandations adressées à nouveau l’exhortant de mettre en œuvre un certain nombre de décision et d’actes garantissant la protection des citoyens contre les actes de torture, les défenseurs des droits de l’homme en général et les Avocats en particulier sont au centre des menaces permanentes qui se soldent la plupart des temps par des interpellations humiliantes, des détentions arbitraires. Ce qui est inquiétant quelques semaines seulement après le passage du gouvernement du Cameroun devant le comité des Nations Unies contre la torture. Ces actes de tortures, de maltraitance, de traitements inhumains et dégradants se multiplient révélant un système visant à étouffer et à fragiliser le rôle et les activités des avocats, saisis d’affaires d’importance relatives aux droits humains ».

Un Monde Avenir cite dans son communiqué ces cas :

” – Me TCHAKOUNTE Charlotte, avocat au Barreau du Cameroun, a brutalement été rabrouée par le Commissaire du commissariat Central n°1 de la ville de Douala devant son bureau le 25 novembre 2024 dans l’après-midi, alors qu’elle s’y était rendue pour discuter du cas d’un jeune arrêté et gardé à vue dans son unité en date du vendredi 22 novembre 2024.”

” -Deux jours après, aux environs de 16 Heures 45 min, du 27 novembre 2024, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre les éléments du Groupement territorial de gendarmerie du littoral maltraitant Me TAMFU Richard, avocat au Barreau du Cameroun. Ce sont des images insoutenables et humiliantes. Ayant bien ausculté cette vidéo, il s’agit de Me TAMFU Richard qui intervenait dans le cadre de l’assistance d’un de ses clients du côté de Bonabéri dans la commune de Douala 4, illégalement convoqué à se présenter au Groupement territorial de gendarmerie du Littoral. L’avocat a été brutalement happé par les éléments du Groupement cité plus haut. La vidéo montre clairement Me TAMFU Richard qui est brutalement embarqué dans un pick-up. Cette vidéo largement partagée, l’avocat a été transporté manu militari au Groupement territorial de gendarmerie du Littoral. Son confrère l’a retrouvé quelque temps après avec le visage amoché et a demandé son déplacement pour l’hôpital Laquintinie où il se trouve encore en ce moment pour des soins. Il a reçu des coups sur le visage. Il a un œil gonflé.”

NON NON NON

« Nous prenons acte du fait que le responsable du Groupement territorial de gendarmerie du Littoral est allé présenter les excuses à Me TAMFU Richard au chevet de son lit à l’hôpital Laquintinie. Nous faisons observer que le Cameroun a ratifié un bon nombre d’instruments internationaux. Il a des lois internes, qui protègent les citoyens contre les actes de maltraitance de traitements cruels inhumains ou dégradants », fait savoir l’Ong.

Au vu de ce qui précède, Un Monde Avenir :

S’inquiète tout de même que malgré les appels à l’ordre au niveau national et international que « les éléments de la police et de la gendarmerie continuent de poser les actes de barbarie et de sauvagerie à l’endroit des citoyens camerounais dont ils ont la charge de protéger ; S’inquiète de ses actes de Barbarie susceptible de créer des tensions sociales et d’infecter la cohésion sociale ;

Attire l’attention du Président de la république sur la récurrence des violations des instruments internationaux en ce qui concerne les interpellations, les gardes à vue ou plusieurs personnes continue d’être retenu dans les cellules en violation totale de la loi ;

Interpelle le Président de la république et les personnes en charge du suivi de la mise en œuvre des lois à respecter les engagements du gouvernement du Cameroun, à respecter le peuple camerounais.

Demande aux autorités camerounaises de garantir en toutes circonstances l’intégrité physique et psychologique des leaders d’opinion, ainsi que de l’ensemble des avocats dans le pays ».

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