Contrôle routier à Douala: les syndicats légaux dénoncent le jeu trouble de certaines autorités

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Le département du Wouri vit au rythme des contrôles routiers sauvages depuis de longs mois. Avec des drames parfois. Face à la complaisance de certaines autorités qui jouent sous cape avec des noms bien connus dans le milieu syndical. Le sujet a fait l’objet d’un point de presse jeudi 26 octobre 2023 à Douala.

Une situation qui alimente les conversations et fait l’objet des grands débats télévisés. Les Syndicats, du moins les légitimes, sont sortis de leur silence pour dénoncer la mise sur pied d’une comité de contrôle routier dans le Wouri par le préfet avec la complicité des usurpateurs qui menacent de faire descendre dans la rue des transporteurs au cas où ces contrôles venaient à être interdits. Bauclair Ngakam, président national du syndicat national des transporteurs urbains, interurbains  du Cameroun (SYNPPUIRCAM) dénonce le cafouillage et explique tout dans cet extrait sélectionné lors d’un point de presse tenu le 26 octobre 2023 à Douala : « Des autorités de la région du Littoral ont pensé apporter une lumière afin de permettre à notre secteur d’activité puisse connaître des avancées afin que chacun puisse bénéficier de ces activités ; mais il y a des groupuscules dans les syndicats qui se permettent le luxe de vouloir lancer une grève en laissant entendre que l’état des routes est désastreuse et qu’ils ne sauront accepter cette situation d’ici le 1er novembre 2023 ; ce que je trouve très maladroit ; on est carrément là dans un cafouillage bien organisé qui légitime les voix non autorisées à entretenir le flou. Si les présidents nationaux ont eu à surseoir  la prétention du mot d’ordre de grève qui devait avoir lieu le 19, il est inadmissible que certains groupuscules dans la région prétendent aussi relancer leur grève pour le 1er Novembre, on peut vite comprendre qu’il y a vice de forme. On se pose bien des questions. Comment fait-on pour prêter le flanc à l’imposture pour impacter les syndicats ? il y en a qui se dit être président  confédéral dans une région du Littoral ce qui est totalement impossible. Dans les régions on parle de coordonnateurs confédéraux. L’imposture a pris une place importante au Cameroun. N’importe qui se lève un matin et dit ce qu’il est sans en être véritablement et se met à presser des usagers ».

Ras-le-bol

S’agissant de ces contrôles  « que nous vivons en ce moment vont dans tous les sens, les syndicats veulent outrepasser les prescriptions du Premier ministre qui a défini clairement les prérogatives et les missions des contrôles basées essentiellement sur le transport clandestin. Le taux d’amende est fixé à 25000 Fcfa quelle que soit l’infraction constatée », poursuit le président du  SYNPPUIRCAM. 

Ce dernier continue: « Aujourd’hui les syndicats se retrouvent en train de faire le travail de contrôle dévolu aux mairies. Aujourd’hui il y a un tel cafouillage, il y a des gens qui sortent avec des chasubles et commencent à oppresser les usagers. Le rôle de l’autorité c’est de recadrer ce désordre flagrant. Le responsable de la région est le Gouverneur, le départemental c’est le préfet et l’arrondissement c’est le Sous-préfet. Il y a beaucoup d’imposteurs dans les syndicats. J’invite monsieur le premier ministre  à instruire à ses démembrements ce qu’il y a lieu de faire, afin qu’il y ait une lumière. Il y a trop de désordre qui profite à ceux qui n’ en ont pas le droit, mais qui sont les plus écoutés par les autorités compétentes ».

Alphonse Jènè

 

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