Dignité humaine : 3 pays en Afrique centrale interpellés
Il s’agit du Cameroun, la RDC et le Tchad qui n’ont pas encore aboli la peine de mort mais pour lesquels les moratoires ont été faits, nous apprend le REDHAC et ses Coalitions-Pays lors d’une visio-conférence mercredi 11 octobre 2023.
Les systèmes Africain et Onusien des Droits de l’Homme reconnaissent la dignité humaine à travers la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH). Dès lors, ils ont été cohérents en choisissant le 10 octobre comme journée mondiale contre la peine de mort. Ainsi, les Organisations de la Société Civile se sont saisies de cette commémoration pour appeler les Etats à l’abolition de la peine de mort.
Pour cette 21ejournée mondiale contre la peine de mort qui s’est déroulée sous le thème général: « La relation entre l’application de la peine de mort et la torture ou d’autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants », le REDHAC et ses coalitions-pays ont voulu la commémorer à travers une conférence en visioconférence sous le thème: « Quelle mobilisation pour l’abolition de la peine de mort en Afrique centrale ? ». Tout en saluant les avancées enregistrées pour l’abolition de la peine de mort par cinq (5) pays de l’Afrique centrale que sont : Gabon (15 février 2010), Congo Brazzaville (06 novembre 2015), Sao Tomé et Principe (10 janvier 2017), RCA (27 juin 2022) et la Guinée équatoriale (19 septembre 2022), il reste quand-même trois (3) pays qui n’ont pas encore aboli cette pratique mais pour lesquels les moratoires ont été faits. Il s’agit du Cameroun, la RDC et le Tchad. A travers cette conférence, le REDHAC et ses coalitions-pays ont demandé à ces trois (3) Etats de suivre l’exemple des cinq (5) Etats précédemment cités qui ont déjà aboli la peine de mort.
Résolutions
Les parties prenantes aux échanges mercredi 11 octobre 2023 ont partagé les bonnes pratiques et les expériences afin que la peine de mort soit abolie dans tous les pays de l’Afrique centrale pour lutter efficacement contre la torture ou autres peines et traitements cruels, inhumains et dégradants. Par une méthodologie participative (qui a reposé sur les présentations de deux experts, les témoignages des avocats des condamnés à mort, des victimes/membres de leurs familles et de l’expérience du REDHAC sur le terrain) présidée par le Département Protection du REDHAC en présence de la Co-PCA (Me Alice NKOM) avec comme participants les membres des différentes coalitions-pays, les OSC, les journalistes, les avocats, les partenaires au développement, les représentations diplomatiques, les travaux se sont clos avec plusieurs résolutions. Notamment une correspondance à envoyer aux Présidents des pays n’ayant pas aboli la peine de mort afin de mieux faire le plaidoyer pour l’abolition de la peine de mort dans leur pays.
Il est attendu que les participants comprennent la nécessité de l’abolition de la peine de mort et s’engagent pour son abolition dans les trois (3) pays de l’Afrique centrale en sus; Des campagnes de sensibilisation auprès des acteurs étatiques et non-étatiques en vue de l’abolition de la peine de mort seront davantage ménees.
Linda Mbiapa
Publié dans le journal L’ÉQUATION