Exercice 2024 : la hausse généralisée des prix se répercute négativement dans l’exécution des Projets de la CUD.
C’est ce que l’on retient de la séance plénière de la deuxième session ordinaire du Conseil de Communauté 2024, consacrée à l’examen et à l’évaluation de l’état d’exécution à mi-parcours du budget de la Ville de Douala pour l’exercice 2024. Elle s’est tenue jeudi 1er août 2024 à la Salle des Fêtes d’Akwa Douala.
Brièvement, le budget 2024 de la Communauté Urbaine de Douala s’articule autour des axes principaux suivants : le développement des infrastructures et l’amélioration de la mobilité ; Le renforcement de l’éclairage public ; L’assainissement et la propreté ; L’embellissement de la ville ;L’appui au développement économique et social. C’est dans le cadre général défini par ces axes principaux, que la Cud déroule les activités de mise en œuvre de l’important programme DOUALA CLEAN CITY. YES WE CAN !, ainsi que celles se rapportant à la lutte contre le désordre urbain sous toutes ses formes.
Difficultés
Par ailleurs, partant du niveau élevé de l’inflation au Cameroun, estimé à 6,6 % au premier trimestre 2024, le taux d’inflation est en nette augmentation par rapport au niveau de décembre 2023, suite notamment à la hausse des prix des carburants à la pompe décidée par les autorités en février 2024.
« La hausse généralisée des prix se répercute négativement dans l’exécution des Projets de la CUD. De nombreux prestataires estiment ainsi qu’il leur est devenu extrêmement difficile de réaliser les contrats signés avec la CUD sur la base des offres qu’ils avaient présentées avant la flambée des prix. Par ailleurs, il vous souvient certainement que lors de la session de vote du Budget, j’avais relevé que la persistance des tensions de trésorerie de l’Etat constituerait un réel facteur d’exécution non satisfaisante de notre budget. Force est de constater que les tensions de trésorerie sur les finances publiques de notre Pays sont demeurées très fortes au cours du premier semestre de l’année, avec toutes les répercussions induites sur la trésorerie de la CUD et leurs conséquences directes ou indirectes sur l’exécution du budget. Une détente sur la trésorerie de l’Etat pourrait toutefois s’opérer à la faveur de la mobilisation des financements visés à travers I’ordonnance signée le 20 juin 2024 par le Chef de l’Etat, laquelle modifie et complète certaines dispositions de la loi N°2023/019 du 19 décembre 2023 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2024 », souligne dans son allocution, Dr Roger Victor MBASSA NDINE, Maire de la Ville de Douala et Président du Conseil de Communauté.
Les chiffres
Les données chiffrées sur I’exécution du budget à fin juin 2024 et sur l’évolution de la trésorerie au cours du premier semestre 2024, font ressortir les principaux indicateurs synthétiques suivants : – Des émissions de recettes de 44,36 milliards FCFA, soit 57,4 % des prévisions du budget révisé, réparties en émissions de recettes de fonctionnement pour 34,85 milliards FCFA, dont 3,22 milliards FCFA pour les recettes propres, et en émissions de recettes d’investissement à hauteur de 9,5 milliards FCFA
-Des engagements de dépenses à hauteur de 32,27 milliards FCFA, dont 15,3 milliards FCFA pour les dépenses de fonctionnement et 16,97 milliards FCFA pour les dépenses d’investissement ;
-Des ordonnancements de 20,4 milliards FCFA, soit 63,23 % des dépenses engagées ;
-Des droits constatés en recettes d’un montant total de 33,19 milliards FCFA ;
-Des encaissements qui se sont élevés à 32,35 milliards FCFA ;
-Un montant total de 14,45 milliards FCFA pour les droits constatés en ce qui concerne les dépenses
-Des paiements d’un montant total de 16,3 milliards FCFA ;
-Des restes à recouvrer de 17,05 milliards FCFA au 30 juin 2024, contre 16,2 Milliards au 31 décembre 2023 ;
-Des restes à payer de 13,35 milliards FCFA au 30 juin 2024, contre 15,2 Milliards FCFA au 31 décembre 2023 ;
-Une trésorerie présentant un solde de sortie au 30 juin de 26,49 milliards, dont 17,65 milliards dans les livres du Trésor public.
Linda Mbenda