Journée mondiale de l’Environnement 2025 : la Charte des Jeunes Ambassadeurs verts fait sa première

« Nous, Jeunes Amis de la Terre, réunis à l’Institut français du Cameroun à Douala, ce 3 juin 2025, nous engageons à protéger le droit à un environnement sain comme un droit humain fondamental par des gestes écocitoyens responsables et à sensibiliser notre entourage à la préservation de notre planète ». Telle est la charte signée et l’engagement pris par des jeunes élèves, étudiants, membres des Clubs Droits de l’homme, membres des Clubs environnementaux, ayant pris part mardi 3 juin 2025 à une activité extraordinaire.
Il s’est agi d’un Café pédagogique « Échos Verts » : Droits humains et Nature en scène, organisé à l’Institut français du Cameroun (Ifc) à Douala. Une activité voulue par l’Antenne régionale de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun pour le Littoral en partenariat avec l’Ifc et l’Association dénommée Action pour la Protection en Afrique des Déplacés internes et Migrants environnementaux (Apadime). C’était en prélude à ce jour 5 juin 2025 marquant la Journée mondiale de l’Environnement.
Cette activité à la fois pédagogique, artistique et participative, a mobilisé entre autres parties prenantes, les Clubs Droits de l’Homme et Clubs environnementaux afin de promouvoir une culture de citoyenneté, de résilience urbaine et de justice environnementale.
Au menu d’une riche journée, celle du 3 juin dernier : il y a eu des ateliers pratiques, des échanges intergénérationnels, des performances de slam, de l’élaboration d’engagements concrets par les jeunes participants.
Plateforme de mobilisation citoyenne
Le café pédagogique a été une sorte d’atelier qui s’inscrit pleinement dans une dynamique essentielle : celle de l’éducation à la citoyenneté environnementale et à la reconnaissance du droit à un environnement propre, sain et durable comme un droit humain fondamental.
En réunissant élèves, étudiants, enseignants, acteurs de la société civile et institutions, le Café pédagogique « Échos Verts » : droits humains et Nature en scène, a aussi visé à sensibiliser les jeunes au lien profond entre le respect des droits humains et la protection de notre cadre de vie. « C’était donc un moment de dialogue, de partage d’expérience autour des défis environnementaux qui nous concernent tous au quotidien : l’inondation, l’insalubrité, la pollution, la gestion de l’eau, le changement climatique, afin d’identifier ensemble des solutions concrètes adaptées aux réalités urbaines locales », se réjouit Aminatou Aboubacar, membre de l’association Apadime.
Au-delà de la réflexion, cet atelier ambitionne de faire émerger un réseau de jeunes Ambassadeurs verts engagés pour le changement au sein de leurs établissements, familles et quartiers.
Jean-Charles Ledot, Consul général de France à Douala était présent : « le thème de la Journée mondiale de l’environnement 2025 « Restaurer les terres, stopper la désertification » raisonne avec force aussi bien au Cameroun qu’en France où la dégradation des sols, le recul de la biodiversité et les dérèglements climatiques se manifestent de plus en plus. Cette journée s’inscrit également dans le cadre de la célébration des 10 ans de l’Accord de Paris pour la préservation de l’environnement et du climat. Au Cameroun, l’avancée de la désertification dans les régions sahéliennes, la pression croissante sur les forêts et les tensions liées aux ressources naturelles, exigent des réponses urgentes et durables. En France, l’artificialisation des sols, la perte des terres agricoles et les épisodes récurrents de sécheresse, soulignent à leur tour la nécessité impérieuse de restaurer les écosystèmes dégradés. Ces défis bien que se déployant dans des contextes différents traduisent une réalité partagée : l’impérieuse nécessité d’agir ensemble pour préserver la terre, ressource vitale à la sécurité alimentaire, à la stabilité sociale et à l’équilibre écologique. Cette convergence des enjeux ouvre ainsi la voie à une coopération renforcée entre les 2 pays ».
Transformation sociale locale
Enfin, le Café « témoigne d’une volonté forte de renforcer la coopération entre les secteurs de l’éducation, de la société civile, des entreprises et des pouvoirs publics pour une gouvernance environnementale plus inclusive, plus participative et résolument tournée vers l’avenir », laissent entendre l’Association Partnership représentée par le promoteur Monsieur Chelem et l’Association Hope représentée par Pierre Freddy Ngoudi.
Voilà qui, après avoir animé « une thématique aussi importante que celle consacrée à la protection de l’environnement en rappelant la stratégie nationale en la matière », pour reprendre les mots de Philippe Amanye Botiba, Chef d’Antenne régionale de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun pour le Littoral, a conduit Esther Nadine Moualeu, chargée de la sensibilisation, de l’information et de la documentation en matière d’environnement dans la région du Littoral par ailleurs représentante du délégué régional de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable, à marteler : « la réduction de la consommation du plastique, l’utilisation des matériaux plus durables et biodégradables, la sensibilisation sont trois solutions importantes pour formater les comportements. Les jeunes doivent revoir les modes de consommation qui nous attirent de plus en plus vers le plastique. La journée mondiale de l’environnement 2025, combattre la pollution par le plastique nous amène à souligner que le ministère de l’environnement est à pied d’œuvre dans cette optique. Un concept est lancé en ce sens en ce moment pour que les élèves collectent le plus d’emballages plastiques, les mettre à la disposition des entreprises qui vont se charger de recycler ou revaloriser cela ».
À travers ce qui a été fait le 3 juin 2025, la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun entend susciter l’émergence de « Jeunes Ambassadeurs verts ».
Linda Mbenda