Mauvaises pratiques dans les établissements scolaires du Littoral : le Délégué régional des Enseignements secondaires tire la sonnette d’alarme
Madame Eboa Thamar, déléguée régionale des Enseignements secondaires pour le Littoral vient de dresser un chapelet de mauvaises pratiques tant sur le plan administratif que pédagogique en cours dans les établissements scolaires. Elle l’a fait ce jeudi 2 mai 2024 lors de la réunion sectorielle de concertation des responsables des services déconcentrés du Ministère des Enseignements secondaires de la Région du Littoral sur la préparation des examens de la Session 2024.
Le thème de cette sectorielle est : « Digitalisation et pratiques des classes pour la modernisation des enseignements et apprentissages au Ministère des Enseignements secondaires ».
Dans son exposé technique, Madame le délégué régional a décrié ces maux : sur le plan administratif ( le monnayage ; la perception des frais indûs lors des journées gastronomiques ; la persistance des établissements clandestins ; l’ouverture des séries et filières dans des collèges sans extension, sans autorisation ; la sous-traitance qui est un cancer dans le privé ; de lourds soupçons de complicité de certains chefs d’établissements publics dans l’exil de leurs collaborateurs vacataires ; la cohabitation de certains établissements privés avec des structures totalement étrangères à l’enseignement ( des cabarets, des boîtes de nuit…) ; le non respect des ordres de la hiérarchie ; l’absence aux réunions et autres activités organisées par la hiérarchie…
Sur le plan pédagogique, le Délégué régional cite entre autres: l’implication superficielle dans des activités ; l’absence de vérification et des visas des cahiers de textes ; une méconnaissance de ces statistiques ; une mise en œuvre tatillonne parfois inexistante de la digitalisation (au Littoral, la couverture des enseignements digitalisés est de 47% dû à la non implication des chefs d’établissements) ; qu’en est-il de ce qui tient lieu de toilettes dans des établissements ? Pareil pour la ronde (Combien de chefs d’établissements font encore la ronde ? Et le bilinguisme (les chefs d’établissements doivent faire un effort pour parler l’anglais et le français, surtout les francophones).
La liste est longue.
Voilà autant de mauvaises pratiques pour lesquelles, les chefs d’établissements du public et du privé sont tous interpellés.
Recommandations
Notons que cette sectorielle a été présidée par le représentant du Gouverneur de la Région du Littoral.
Aux chefs d’établissements du public et du privé : ” soyez empathiques; il faut la reprise en main des bonnes pratiques pour le succès des élèves ; humanisez le travail. Au sortir d’ici, soyons des chefs d’établissements différents. Nous devons toujours garder dans notre esprit l’envie d’apprendre. Prenons de nouvelles mesures au sortir d’ici. Faisons l’effort d’assainir nos finances ” .
Linda Mbenda