Mécanismes de protection, de consolidation de la paix et de réconciliation nationale au Cameroun : des citoyens à l’école

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Des hommes et femmes de médias, le représentant du chef d’Antenne Littoral de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (Cdhc), des avocats, des représentants des Organisations de la société civile, des étudiants, des acteurs politiques, des autorités administratives et traditionnelles ont pris part le 5 mars 2024 à un dialogue politique sur le thème : « La protection des Femmes Défenseures des Droits Humains comme gage de la préservation de la cohésion sociale et de la paix au Cameroun ».

Une initiative du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique centrale (Redhac). Via une démarche participative, les participants ont échangé sur les sous-thèmes suivants : Vue globale du contexte actuel (conflits armés, crises sociopolitiques, menaces à la cohésion sociale et prolifération des discours haineux) ; Les FDDH, militantes de la démocratie comme actrices principales de cohésion sociale, de consolidation de la paix et de réconciliation nationale au Cameroun, etc.

Avec comme facilitateurs : Dr. Louison ESSOMBA, Mme Jokem Quinivet Baneh, les échanges ont été fructueux et bénéfiques pour les participants. Dans l’unanimité, ils affirment : « avoir appris sur les pratiques de protection des FDDH et les militantes de la démocratie ; Ce qui contribue à l’éveil de la conscience des Femmes Défenseures des Droits Humains sur l’appropriation et l’utilisation des mécanismes de protection, de cohésion sociale, de consolidation de la paix et de réconciliation nationale au Cameroun. De plus, nous pensons que cette activité du Redhac suscite un dialogue continu au sein des communautés à travers les femmes par des recommandations qui seront faites sous forme de déclaration ».

Justification

La Constitution du Cameroun du 18 janvier 1996 consacre la protection des femmes. Il en est de même de la Résolution 1325 des Nations Unies d’octobre 2000, le Protocole de Maputo de l’Union Africaine de juillet 2003, la Déclaration des Nations Unies sur les Défenseurs des Droits de l’Homme d’avril 1998, la Déclaration de Kigali et de Grand Baie d’avril 1999 et le Rapport de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples sur la Situation des Femmes Défenseures des Droits de l’Homme en Afrique d’avril 2019 qui sont des instruments régionaux et internationaux de promotion des femmes en particulier les Femmes Défenseures Des Droits Humains.

La Résolution 1325 des Nations Unies garantit la promotion des femmes et assure leur pleine participation et leur représentation dans les processus de résolution des conflits, de paix et de réconciliation nationale. Le Protocole de Maputo va dans le même sens avec un accent sur l’implication des femmes sur la gestion des affaires publiques. La Déclaration des Nations Unies sur les Défenseurs des Droits de l’Homme, la Déclaration de Kigali et de Grand Baie et le Rapport sur la Situation des Femmes Défenseures des Droits de l’Homme en Afrique soulignent la nécessité d’adopter des dispositions légales pour la protection des Femmes Défenseures des Droits Humains.

En Afrique Centrale, les militantes de la démocratie ignorent parfois qu’elles sont des Femmes défenseures des Droits humains d’où leur sous représentativité tant sur le plan politique que sur la prévention et la résolution des conflits (cohésion sociale, paix et réconciliation nationale). Ceci à cause d’une part de l’insuffisance de la volonté politique des gouvernements ; et d’autre part de l’ignorance par les femmes de l’existence des instruments juridiques susmentionnés et leur rôle en faveur des femmes.

C’est au vu de ce qui précède que le REDHAC dans son projet intitulé : Action Civique et Protection Légale des DDH en Afrique Centrale organise un dialogue politique sur le thème : « La protection des Femmes Défenseures des Droits Humains comme gage de la préservation de la cohésion sociale et de la paix au Cameroun ».

Linda Mbiapa

 

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