Santé mentale : le Cameroun célèbre le “Mois de l’Amour”
Du 1er au 30 octobre 2023 se déroule une campagne de sensibilisation dénommée “Octobre de l’Amour” en lien avec la Journée mondiale de la santé mentale célébrée chaque 10 octobre. Des activités sont donc en cours comme l’a fait savoir Dr Menguene Mviena Justine Laure, Psychiatre. C’était au cours d’une conférence de presse mardi dernier dans la salle des Conférences de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sise à Sonel Nlongkak à Yaoundé.
Le Ministère de la Santé publique en collaboration avec l’Association des Journalistes Scientifiques et Communicateurs pour la Promotion de la Santé, AJC- PROSANTE a organisé mardi 10 octobre 2023 une visio-conférence presse à l’occasion de la célébration du mois de la santé mentale baptisé “Mois de l’Amour”. Célébration autour du thème: « LA SANTÉ MENTALE EST UN DROIT HUMAIN UNIVERSEL». Les membres des antennes régionales de l’Ajc-Prosante y ont pris part au regard de la pertinence du sujet. « Les actes que les individus posent montrent qu’il y a un problème de mal-être; les actes de viols, d’agressivité, d’irritabilité, de meurtres à tous les niveaux. Étant donné que la santé mentale veut simplement dire état de bien être. La base du bien être c’est l’amour. Si vous avez donc une société qui pose des actes qui traduisent le mal être, il est important de sensibiliser sur le bien être, sur l’amour que l’on doit mettre aux priorités dans nos vies. C’est pour cela que des sensibilisations sont faites sur les plans familial, social et pratique pour dire aux gens les actes au quotidien à poser en faveur du bien être, des mots qu’il faut dire au prochain (bonjour, je suis fier de toi…)», détaille Dr Menguene Mviena Justine Laure, Psychiatre et en service à l’hôpital Jamot de Yaoundé, en face des médias.
Elle en a profité pour interpeller les médias qui véhiculent « le mal être au quotidien » à changer d’option car l’impact qui en découle détruit la société avec autant de négativité. Pour ce qui est de la ville de Douala, sous l’initiative du super maire en collaboration avec le Ministère de la Santé publique, « nous nous sommes déployés pour donner du bien être à une couche de la population que nous estimons abandonnée; via des kits de nourriture, de boissons, de vêtements », soutient Dr. Menguene.
Aussi l’esplanade du service de santé mentale de l’hôpital Jamot de Yaoundé sert de cadre aux diverses activités de sensibilisation. Au finish, le but recherché est que chacun mette de la positivité, de l’amour dans sa vie. Une recommandation que salue l’AJC PROSANTE et tous ses démembrements.
Sans santé mentale et sans bien-être, il n’y a pas de vraie santé
La Journée mondiale de la santé mentale, célébrée chaque 10 octobre en lien avec l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), est l’occasion de sensibiliser l’opinion publique aux questions de santé mentale et de mobiliser les énergies en faveur de la santé mentale. Il faut dire que le constat ne porte pas à l’optimisme: rien que dans la Région européenne de l’OMS, on estime que 50% des personnes dépressives et 20% de celles atteintes de schizophrénie ne reçoivent aucun traitement médical spécifique. Toutes les 40 secondes, une personne met fin à ses jours.
Selon l’OMS, chaque année, ce sont pas loin de 800 000 personnes qui mettent fin à leurs jours et d’autres, plus nombreuses encore, qui font une tentative de suicide. Chaque suicide est une tragédie qui frappe une famille, une communauté ou un pays tout entier et qui a des effets durables sur l’entourage. Le suicide touche des personnes de tous âges et est la deuxième cause de décès dans le monde parmi les 15-29 ans.
Il est donc question de mettre en place des systèmes de soins complets et efficaces, promouvoir la santé mentale de la population, faire en sorte que le personnel ait les capacités requises, et donner aux utilisateurs de services de santé mentale et à leur famille les moyens de se prendre en charge. Pour l’OMS, les Etats devraient adopter un plan d’action, qui soulignerait l’importance fondamentale de la santé mentale pour la qualité de vie.
Linda Mbiapa
Publié dans le journal L’ÉQUATION