S’il reste vrai qu’il y a eu sortie de riz contaminé au Port de Douala et que cette cargaison se serait retrouvée dans les espaces marchands alors qu’elle est impropre à la consommation humaine, il serait aussi important de restituer les faits afin qu’au regard du caractère sensible que revêt ce problème, le doute et les équivoques nés de la diffusion d’un fait erroné dans les esprits soient levés. Un vœu d’ailleurs exprimé par Mme Jeannette Jaffier, responsable de la société Mti Sarl partenaire de Crest Olam au Port de Douala.
Au sujet des 7000 tonnes de riz contaminé qui fait grand bruit au port de Douala depuis un certain temps, une constante se dégage : il y a effectivement eu une cargaison de riz pour laquelle une Ong camerounaise avait sonné l’alerte au sujet de son caractère douteux. On était alors le 9 février 2013. Il a même été dit que deux tests et contrôles de qualité avaient été effectués. Nous ne reviendrons pas sur les conclusions qui avaient été tirées. Tout ce que l’on sait, c’est qu’en raison du doute semé, le gouvernement camerounais a diligenté une expertise plus approfondie. De cette expertise, il est ressorti qu’effectivement, le riz avait été contaminé au mercure. Des traces y ayant été détectées. La décision qui s’en est suivie portait sur la destruction systématique de ce riz, dans la seule perspective de protéger la santé humaine.
Impropre à la consommation, cette cargaison de riz ne pouvait donc pas être destinée à la commercialisation. Malheureusement, certaines personnes ont réussi à la sortir frauduleusement du magasin numéro 9 du port de Douala et à la mettre sur le marché, malgré les mesures de sécurité prises. Une situation qui a d’ailleurs poussé Mme Jeannette Jaffier, responsable de la société Mti Sarl, partenaire de Crest Olam en charge de la manutention des produits Olam dans l’enceinte du port de Douala, à s’insurger contre un fait de désinformation qui se propage autant qu’il sème le doute au sein de la population. La réaction de ce responsable est d’autant plus vive que dans la volonté de certains à vouloir procéder à une large diffusion de cette situation du reste salutaire à plus d’un titre, on a présenté en illustration, malencontreusement des images du riz Olam. Malheureusement suffisant pour créer la confusion dans les esprits. Ce que rejette à raison avec la dernière énergie cette dernière qui souhaiterait d’ailleurs que la vérité soit rétablie, s’il ne s’agit pas pour le diffuseur de cette information, de procéder à un rectificatif en plus de présenter des excuses à la société Mti Sarl et même à Crest Olam dont on connait le caractère citoyen : « Je ne peux pas accepter qu’on dise que je décharge le faux riz. Avec une pareille illustration, il (ndlr : le diffuseur qui a illustré son article avec des sacs de riz Olam) attaque indirectement ma société », s’est-elle insurgée.
S’il est essentiel que les autorités renforcent les contrôles et les mesures de sécurité au port de Douala pour éviter de tels incidents à l’avenir, il est encore plus important que les uns et les autres fassent preuve de sérieux et encore plus d’attention au regard de la sensibilité que peut revêtir une information à mettre à l’attention de l’opinion publique. Le préjudice qui en résulterait pouvant drainer des conséquences non seulement à la société Mti Sarl, mais davantage à Olam dont la notoriété est établie.
Claude Bernard NYOT