Cameroun: 197 attaques de la secte terroriste Boko Haram enregistrées entre le 22 août 2022 et le 21 août 2023

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L’information provient de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) à l’occasion de la Journée internationale du souvenir en hommage aux victimes du terrorisme célébrée le 21 août 2023. 

Avec comme thème: “Les femmes au service de la lutte contre l’extrémisme violent”, ladite journée a suscité la publication d’une déclaration au Cameroun. La Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC), en effet, note pour le déplorer que la zone du Sahel en Afrique subsaharienne est aujourd’hui l’épicentre mondial du terrorisme et qu’en 2022, cette région du continent a enregistré plus de décès causés par le terrorisme que l’Asie du Sud, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord réunis, que les décès au Sahel représentent 43 % du total mondial en 2022 contre 1% en 2007, et que le Burkina Faso ainsi que le Mali représentent 73 % des décès dus au terrorisme au Sahel en 2022 et 52 % de l’ensemble des décès dus au terrorisme en Afrique subsaharienne. 

La CDHC observe qu’entre le 22 août 2022 et le 21 août 2023, l’on a enregistré au Cameroun: cent quatre-vingt-dix-sept (197) attaques de la secte terroriste Boko Haram contre des communautés et des éléments des Forces de défense et de sécurité dans la Région de l’Extrême-Nord. 

Par ailleurs, choquée par la récente découverte macabre dans une fosse commune des restes de six personnes dont cinq délégués départementaux et un responsable de la Délégation régionale des impôts enlevés par des terroristes sécessionnistes le 15 juin 2021 à Ékondo-Titi dans le Département du Ndian, Région du Sud-Ouest, la CDHC invite les membres des bandes armées terroristes sécessionnistes ainsi que ceux de Boko Haram à cesser immédiatement et définitivement toute forme d’attaque contre les populations ainsi que contre les Forces de défense et de sécurité et à œuvrer pour le retour définitif de la paix pour le développement des Régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que pour leur reconstruction.

Elle recommande au Gouvernement de continuer à entretenir le dialogue avec des Organisations de la société civile, en particulier les organisations de femmes et les organisations œuvrant dans les domaines de la prévention des conflits et de la violence, de la consolidation de la paix ou de l’assistance humanitaire, en se donnant pour objectifs: de développer une compréhension plus complète des conditions favorables à la propagation du terrorisme et des facteurs qui déclenchent l’extrémisme violent et la radicalisation débouchant sur le terrorisme dans des contextes particuliers; de donner davantage voix au chapitre aux femmes pour mettre au point des stratégies plus localisées, crédibles et complètes pour renforcer la résistance à l’extrémisme violent et pour ramener la paix, etc.

Linda Mbiapa 

 

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