Lutte contre l’insalubrité: 85 latrines aménagées et offertes à Bilongue 1
Mettre un terme à l’épineux problème de défécation à l’air libre du fait de l’absence de toilettes dans certains ménages et surtout proposer une technique de construction des toilettes innovantes en zone inondée (Tizi). Voilà les objectifs atteints par la triade: Mairie de Douala 3, la Fondation Selavip (partenaire financier) et l’Association camerounaise des techniciens supérieurs en génie rural (partenaire technique) au quartier Bilongue 1 dans le 3e arrondissement de Douala.
Réunies le 25 novembre 2023 pour évaluer leur collaboration, toutes les parties prenantes à ce projet ont exprimé leur satisfecit. Dans son allocution de circonstance, Sa Majesté Emmanuel Talla, chef de Bilongue 1 a profité pour égrener un chapelet de doléances. Des sollicitations qui ne sont pas tombées dans les oreilles de sourd car pendant sa prise de parole, le maire Valentin Epoupa Bossambo va s’engager solennellement d’oeuvrer à faire curer le drain de Bilongue dans un délai de 15 jours, d’initier un championnat de football à Noël et de construire une tribune au stade de Bilongue.
Aux ingénieurs, le chef de l’exécutif municipal a demandé d’élargir cette expérience dans tous les quartiers marécageux de Douala 3e. Cela, dans l’optique de vulgariser cette technique de construction de latrines. Une véritable aubaine dont le maire Valentin Epoupa Bossambo voudrait profiter à tous les résidents des zones marécageuses de Douala 3e.
Éducation
Via l’offre gracieuse des latrines, la Mairie de Douala 3e pose une action forte en termes de sensibilisation puisque la défécation en plein air est un affront à la dignité, à la santé et au bien-être, en particulier des filles et des femmes. Par exemple, des centaines de millions de filles et de femmes dans le monde manquent d’intimité lorsqu’elles ont leurs règles. La défécation en plein air les expose également à un risque accru d’exploitation sexuelle et d’insécurité personnelle et constitue un risque pour la santé publique.
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), un gramme de fèces peut contenir 10 millions de virus, un million de bactéries et mille kystes parasites. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) signale que les mauvaises pratiques d’assainissement et d’hygiène (par exemple, ne pas se laver les mains au savon après avoir déféqué et avant de manger) contribuent à plus de 800.000 décès dus à la diarrhée chaque année, plus que les décès liés au paludisme.
Linda Mbiapa