Lutte contre la Toxicomanie : 113 clubs Droits de l’homme déjà créés

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L’information vient du président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC). Pr. James Mouangue Kobila accompagné du point focal Droits de l’Enfant, a pris part à la 41eme Session Ordinaire du Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-Être de l’enfant (CoAEDBEE) entamée le 28 avril 2023 à Maseru, Royaume du Lesotho.

La toxicomanie chez les jeunes et son corollaire qu’est la violence, font partie des thématiques abordées à la 41eme Session Ordinaire du Comité Africain d’Experts sur les Droits et le Bien-Être de l’enfant (CoAEDBEE) entamée le 28 avril 2023 à Maseru, Royaume du Lesotho. Et qui s’achève en ce moment. Le président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) a pris part à cette rencontre. Dans la déclaration lue par Pr. James Mouangue Kobila, nous apprenons que les statistiques les plus récentes du Comité national de lutte contre la drogue (CNLD) révèlent que 21 % de la population camerounaise en âge scolaire a déjà consommé de la drogue, tandis que les jeunes de 15 ans sont concernés par ce fléau à plus de 15 %, avec une prévalence plus élevée en milieu scolaire. En dehors du tabac qui est très généralement répandu, les substances primaires les plus consommées au Cameroun sont: le cannabis (58,54 %), très souvent associé au tabac, notamment dans la composition des diverses formes de pipe à eau dont le narguilé encore appelé « chicha » qui est très populaire en milieu jeune, en raison de sa nouveauté et de son goût aromatisé; le tramadol (44,62 %), lui aussi très consommé par les jeunes scolarisés ou non; la cocaïne (12,10 %) et l’héroïne, consommée dans 5,70 % des cas. Le cas précis du narguilé (« chicha ») est particulièrement préoccupant. Le ministère de la Santé publique du Cameroun (Minsanté) ainsi que le CNLD ont révélé, en janvier 2022, que près de 46 % de la jeunesse camerounaise s’y adonne à cœur joie dans les snacks bars et même dans les domiciles.

Offensive

Lungs image with butts cigarettes and Ash from cigarette or cigar smoke. Stop smoking

Pour barrer la voie à ce phénomène, outre les actions menées par l’Etat du Cameroun et énumérées par le président de la CDHC au CoAEDBEE, la
Commission des Droits de l’Homme du Cameroun reste convaincue que l’éducation et la sensibilisation des enfants à leurs Droits et devoirs constituent une réponse efficace pour prévenir la corruption de la jeunesse par des gangrènes telles que la toxicomanie et son corollaire qu’est la violence. « Sa Majesté la Reine, Président du CoAEDBEE, les honorables membres du Comité, la CDHC a entrepris, dans le cadre de sa mission de promotion des Droits de l’homme (conformément aux articles 4 et 5 de la loi du 19 juillet 2019 portant création, organisation et fonctionnement de la CDHC) de lancer une campagne de création des clubs Droits de l’homme au sein de tous les établissements scolaires du secondaire et dans les universités publiques et privées, à partir du mois de janvier 2023 », affirme Pr. James Mouangue Kobila. À ce jour, poursuit-il, et malgré que l’initiative ait été lancée alors qu’un tiers de l’année scolaire était déjà écoulé, des résultats prometteurs ont déjà été enregistrés. En effet, « 113 clubs Droits de l’homme ont d’ores et déjà été mis en place dans 74 lycées et collèges d’enseignement secondaire des Régions de l’Extrême-Nord (16), du Nord (10), de l’Adamaoua (12), de l’Est (29), du Littoral (01), de l’Ouest (07) et du Nord-Ouest (06). Dans la Région du Nord-Ouest, des clubs Droits de l’homme ont également été mis en place dans sept écoles primaires, tandis qu’à l’Est, 21 structures de formation professionnelle sont désormais dotées de tels clubs, ainsi que deux institutions universitaires ». Dans le même ordre d’idées, le club Droits de l’homme de l’Université de Ngaoundéré, dans la Région de l’Adamaoua, a été redynamisé. Dans la Région du Sud, le processus de mise en place effective de 93 clubs Droits de l’homme est en cours. Des activités de sensibilisation ont déjà été menées par certains des clubs Droits de l’homme déjà fonctionnels, sous l’impulsion des antennes régionales de la CDHC. En outre l’Institution nationale des Droits de l’Homme (INDH) du Cameroun
s’attèle également à la protection des Droits de l’enfant à travers la mise en oeuvre de son mandat de protection des Droits de l’homme (conformément aux articles 6 et 7 de la loi du 19 juillet 2019 portant création, organisation et fonctionnement de la (CDHC) qui consiste à recevoir et traiter des requêtes et dénonciations écrites ou verbales, mais aussi à s’autosaisir des cas de violation graves, systémiques ou récurrentes de violation des Droits de l’homme.
Linda Mbiapa

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