
Dans le prolongement de la mission d’évaluation des conditions de détention conduite les 4 et 5 novembre 2025 à la Prison centrale de New-Bell et à la Prison centrale de Ngoma, l’Antenne régionale de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC) pour le Littoral a organisé, le 5 novembre 2025, en partenariat avec l’Observatoire des Libertés publiques du Cameroun (OLPC) pour le Littoral, une session de consultation et de dialogue au quartier Bois des Singes, dans l’arrondissement de Douala II.
Ce quartier abrite une importante communauté de familles de personnes interpellées, dont des ressortissants étrangers.

Conformément à l’article 1er de la loi n° 2019/014 du 19 juillet 2019 portant création, organisation et fonctionnement de la CDHC, qui confère à l’Institution nationale des Droits de l’homme du Cameroun un rôle de consultation et de dialogue en matière de promotion et de protection des Droits de l’homme, cette initiative visait à répondre aux préoccupations exprimées par les familles des personnes interpellées, relatives aux conditions d’arrestation jugées arbitraires et à la situation de leurs proches gardés à vue.
La session a permis de recueillir des témoignages détaillés relatifs aux événements survenus à Douala, permettant d’identifier des cas de violations des Droits de l’homme nécessitant des investigations approfondies.

Les entretiens, abordant des sujets délicats et individuels, se sont déroulés dans la plus stricte confidentialité.
Le Chef d’Antenne régionale de la CDHC pour le Littoral a réitéré les condoléances de la CDHC aux familles endeuillées et les vœux de prompt rétablissement adressés aux blessés.

Les familles ont été rassurées sur les conditions de détention, notamment à la prison centrale de Ngoma. Le Chef d’Antenne a également réaffirmé l’engagement de la CDHC à mener des actions de plaidoyer afin que les personnes contre lesquelles les charges demeurent faibles soient libérées rapidement, dans le strict respect de la loi, et que les conditions de détention de toutes les personnes interpellées et placées en situation de garde à vue administrative à la Prison centrale de New-Bell soient substantiellement améliorées.
L’Antenne régionale a décidé de poursuivre le dialogue et les consultations initiés le 5 novembre jusqu’au 7 novembre 2025, par le truchement de la clinique juridique mise en place pour la circonstance, laquelle clinique a déjà permis receuillir une dizaine de requêtes ainsi que les doléances des populations permettant de concourir à la paix.
P.A.B.



















