Afrique centrale: la Copac dit non aux armes et aux violences

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La Coalition des Organisations de la société civile (OSC) pour la paix et la prévention des conflits en Afrique centrale (COPAC) tient son assemblée générale en ce moment à Douala. Du 12 au 14 juillet 2023, les participants venus des pays de la sous-région dressent un bilan des problèmes, des défis et perspectives en fonction des points focaux.

Crises sécuritaires au Cameroun, à l’Est du Tchad, guerres, crise alimentaire, menaces de Boko haram, enlèvements des personnes contre rançon au Tchad, des inondations suite au changement climatique, conflits intercommunautaires, cherté de la vie, violences de tous genres en République centrafricaine, 14 groupes de rebelles répartis en RCA, des enfants utilisés comme des soldats, la conjoncture en Angola qui appauvrit la population, problème de monnaie au Burundi, etc. La liste des problèmes qui secouent l’Afrique centrale est longue et non exhaustive. Voilà qui préoccupe les points focaux de la Coalition des Organisations de la société civile (OSC) pour la paix et la prévention des conflits en Afrique centrale (COPAC).

Ils sont réunis à Douala (Cameroun) du 12 au 14 juillet 2023 à l’effet d’échanger autour de ces problèmes et y trouver des pistes de solution. Surtout que la Copac est un instrument d’accompagnement des politiques pour prévenir les conflits et construire la paix. Selon Guy Christian Moussavou, coordonnateur régional, les travaux vont de la présentation des participants, des objectifs, des attentes, de l’adoption du programme de l’assemblée générale à la présentation sur la situation pays en vue par le Conseil consultatif de la société civile du Congo, en passant par les sessions portant sur le plan d’action biannuel et la mobilisation des ressources, l’évaluation du fonctionnement de la Copac; le renouvellement des organes, l’adoption du plan stratégique Copac-Ceeac, etc. 

Interpellations

En collaboration avec la Ceeac, Wanep et gouvernement canadien, la Copac qui tient son assemblée générale a eu, au premier jour des travaux, un panel composé entre autres de: Maximilienne Ngo Mbe, secrétaire rapporteur par ailleurs directrice exécutive du Réseau des défenseurs des Droits humains en Afrique centrale (REDHAC), Narcisse Dongar du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), le représentant de la CEEAC (Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale), Robert Masala Kasongo Kuluki, président Copac de la RDC, Jeanne Danielle la vice-president Cameroun et les autorités locales et administratives.

Les participants sont venus de la sous-région (Gabon, RDC, RCA, Tchad, Burundi, Angola, Rwanda, Sao Tomé- et-Principe, Cameroun…) Robert Masala Kasongo Kuluki, président Copac de la RDC s’exprime: «merci à tous les points focaux de la Copac et les efforts fournis pour l’installation de la Copac dans vos pays. Au nom du comité de pilotage, la participation des acteurs de la société civile trouve son origine dans la lutte contre la pauvreté, la réduction des inégalités, le respect des droits et libertés fondamentaux. La Sous région d’Afrique centrale reste en proie à de nombreux défis de gouvernance comme le terrorisme, l’extrémisme violent, la prolifération des propos haineux en ligne et hors ligne qui mettent en mal la cohésion sociation, les conflits armées au Cameroun par exemple, la crise au NoSo, l’insécurité alimentaire…» Et de renchérir que la Copac invite toutes les Organisations de la société civile à mutualiser les efforts de «tous nos acteurs, nos moyens en vue d’impacter les actions initiées en faveur de la paix. Nous exhortons la CEEAC, l’UNOCA et autres de tout mettre en œuvre pour qu’on puisse faire taire les armes en Afrique. La Copac sollicite également leur soutien pour la réalisation de son plan d’action».

Doléances

Pour sa part, Narcisse Dongar le représentant l’UNOCA affirme: «nous sommes heureux et nous vous remercions pour votre invitation à cette assemblée générale en vue de faire la rétrospective de la Copac depuis sa création et de se projeter. L’Unoca, par ma voix, réaffirme son soutien à la Copac et surtout en partenariat avec la CEEAC pour renforcer les capacités de la Copac qui nous est précieuse. C’est notre rôle de travailler dans la prévention des conflits, d’engager des discussions avec les autorités pour œuvrer à maintenir la paix dans la sous-région».

Serge Christian Bobwam représentant le sous-préfet de Douala Ier souhaite que: «l’assemblée générale se déroule dans de bonnes conditions et que les résolutions qui en sortiront nous conduisent vers le développement, la promotion de la paix».

Linda Mbiapa

Publié aussi dans le journal L’ÉQUATION

 

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