Joslain Joseph Mbeng Boum: «La communication sur des questions de santé est très importante

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Le Président National de l’Association des Journalistes Scientifiques et Communicateurs pour la Promotion de la Santé (AJC-PROSANTE), par ailleurs Directeur de Publication du Quotidien ECHOS SANTÉ, nous parle des attentes de la 1ere édition de la COJOSAC qui s’annonce avec faste.

Du 28 au 29 Septembre 2023 Yaoundé accueille la toute première conférence sur le Journalisme et Communication Scientifiques en Afrique Centrale. Le thème des travaux est: «Urgences de santé publique en Afrique  Centrale Enjeux, Défis et Perspectives». Vous êtes en ce moment en plein dans la préparation de la COJOSAC, qu’est ce qui a motivé un tel projet?

Les problèmes de santé publique restent des problèmes assez préoccupants. Et pour une association comme l’Association des Journalistes Scientifiques et Communicateurs pour la Promotion de la Santé qui veut porter le lead de la communication sur des questions de science et de santé en Afrique centrale, nous pensons qu’on doit pouvoir porter ce lead et poser le débat sur la table. Il faut le rappeler, en termes d’urgence de santé publique, il y a le Covid-19 qui nous a frappés de plein fouet et qui n’est pas fini; il y a l’epidemie de Marburg qui est à nos frontières;nous avons la variole du singe ou Monkeypox virus qui est là. Sans oublier la poliomyélite, le choléra, la rougeole, la fièvre jaune…qui nous frappent. C’est dire que le Cameroun et l’Afrique centrale sont fortement frappés par des urgences de santé publique. Nous pensons que les communicateurs ont un rôle très important à jouer dans la communication en situation d’urgence de santé publique. Cette conférence sera un cadre pour renforcer les capacités des journalistes et communicateurs sur ces thématiques. Également cela sera un cadre pour permettre aux autres parties prenantes d’échanger avec des journalistes. Nous devons tous nous mettre ensemble pour gérer les urgences de santé publique au Cameroun et en Afrique centrale.

Qu’est ce qui est fait pour garantir le succès de cet événement?

Pour réussir un événement, c’est plusieurs étapes. Nous sommes en ce moment en plein dans la mobilisation des partenaires, des acteurs nationaux et internationaux. Nous pensons que plusieurs tant au niveau institutionnel que de la société civile, du secteur privé, sont mobilisés et dans les prochaines semaines, on va mettre l’accent sur la communication grand public.

Comment comptez-vous assurer l’inclusivité pour les participants qui viendront hors du Cameroun?

Dans la mobilisation des parties prenantes, nous connaissons des associations, des journalistes qui traitent des questions de science et de santé dans la sous-région, nous allons les inviter pour y participer. la COJOSAC ne va pas seulement se faire en présentiel. La participation pourra se faire aussi à distance via des zoom meeting, conférences par visio. Ceux qui ne pourront pas faire le déplacement pour Yaoundé pour x ou y raison, vont participer par visioconférence.

Rendu à ce stade de l’organisation, rencontrez-vous des difficultés?

Elles sont de plusieurs ordres: la mobilisation des ressources, la question des ressources humaines formées et disponibles au moment de la COJOSAC (on a parfois des gens disponibles, volontaires, mais qui ne sont pas formés; parfois c’est le contraire). Toutefois, ce ne sont pas ces aléas qui vont nous ralentir.

Des doléances…

Nous souhaitons que le gouvernement comprenne que la communication sur des questions de santé est très importante car tout ce qu’on fait comme politique de santé s’adresse à la population. Et c’est en communiquant que la population est informée des politiques publiques en matière de santé. Journalistes et communicateurs sont là pour jouer ce courroi de transmission entre les pouvoirs publics et les communautés. Il est donc important que nous puissions avoir un certain nombre de facilités d’appui pour jouer pleinement ce rôle. Pour cet événement, on a besoin d’un accompagnement tant administratif qu’en ressources et en tout autre.

Entretien mené avec Linda Mbiapa

Publié aussi dans le journal L’ÉQUATION

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