Afrique -Le Monde: ce que propose Tony Elumelu le président du Groupe UBA pour faciliter l’accès aux soins de santé
Tony Elumelu, président du groupe UBA (United Bank for Africa) et fondateur de la « Fondation Tony Elumelu » a appelé toutes les parties prenantes au sein et à l’extérieur du secteur de la santé à unir leurs forces pour garantir non seulement à l’Afrique mais aussi aux autres continents qu’ils bénéficieront d’un environnement sain à l’avenir.
S’exprimant lors d’un Forum sur la santé à Abu Dhabi, Tony connu pour sa philanthropie, son esprit entrepreneurial, son soutien aux Startups et aux entreprises à travers l’Afrique a déclaré qu’il existe un énorme faussé au sein du secteur de la santé qui a besoin d’innovations et de soutien pour se développer. Il déclare ainsi : « J’investis dans des entreprises de soin de santé en Afrique ; je vois des défis quotidiens et les opportunités dans le domaine de la santé en Afrique. Nous gérons des cliniques et l’une des plus grandes HMO au Nigeria. Nous voulons démocratiser l’accès aux soins de santé ».
Selon lui, lorsqu’il s’agit de soutenir et d’améliorer les conditions de santé en Afrique et dans le monde ce ne sont pas seulement les entrepreneurs et les entreprises qui doivent faire la différence avec leurs idées et innovations. Il ajoute : « Les grandes sociétés pharmaceutiques ont également un rôle à jouer ici car pour garantir un avenir durable en matière de santé, il est nécessaire de revoir le système actuel des brevets et de mettre en œuvre des réformes tout en encourageant l’innovation. Il faut également inciter les grandes sociétés pharmaceutiques à s’associer en R&D pour les maladies des pays à faible revenu. Les incitations à investir dans les R&D et les installations de fabrication pour les grandes sociétés pharmaceutiques des pays en développement sont également importantes ; donc tirer profit du système commercial mondial est également un élément important de l’égalité mondiale en matière de santé ».
Il a déclaré que l’Afrique ne peut pas pleinement progresser dans le secteur de la santé à cause de l’inaccessibilité et du cout un peu trop élevé de l’électricité car elle est un atout important pour la santé d’où la nécessité de collaborer davantage. Il poursuit en disant : « nous devons travailler de manière innovante dans tous les secteurs sociaux pour obtenir des résultats. Un pourcentage élevé d’établissements de santé en Afrique ne dispose pas d’une alimentation électrique fiable (je pense que c’est environ 40%) : sans électricité, les résultats en matière de santé seront faibles. Pendant la pandémie de COVID 19, cela constituait un problème majeur car les salles d’isolement n’avaient pas d’électricité ; il était également difficile de stocker les vaccins envoyés sur le continent. Le secteur mondial des énergies renouvelables, le secteur de l’énergie thermique ainsi qu’hydroélectrique devraient investir pour remédier à cette énorme carence énergétique en Afrique afin d’obtenir des résultats en matière de santé en Afrique ».
Concernant le changement climatique et la prestation des soins de santé, Tony a déclaré qu’il existe un lien entre les énergies renouvelables et les soins de santé puisque les deux sont liés par le changement climatique. « Nous entendons beaucoup parler de financements climatiques disponibles pour les énergies renouvelables ainsi que des projets d’adaptation au changement climatique et de résilience mais qu’en est-il du déblocage du financement climatique pour la prestation des soins de santé et en particulier dans les marges où le changement climatique entraine de nouvelles maladies qui n’étaient pas vues auparavant et accentuent les problèmes de santé. Comment peut-on accéder aux climatiques pour répondre également aux problèmes de santé ? ».
Il a appelé les pays développés et les entreprises mondiales à se rassembler et à s’associer avec l’Afrique à investir massivement dans ce secteur.