Assassinat de la journaliste Yebel Louisette epse Founga: le Redhac s’insurge

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Les membres du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) se sont exprimés sur le sujet au cours d’un point de presse donné jeudi le 11 avril 2024.

En convoquant en urgence un point de presse, le Redhac dit vouloir prendre la communauté internationale, les Nations Unies, l’Union Africaine, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) à témoin de l’insécurité grandissante en particulier celle concernant les journalistes, les Défenseurs des Droits Humains et en particulier les Femmes Défenseures.

Pour le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique centrale (Redhac) : « les assassinats des journalistes Wazizi, Martinez Zogo, Ola Bébé restent encore trop frais dans nos têtes d’autant plus que nous sommes préoccupés par les lenteurs judiciaires d’une part ; et la question de l’indépendance et de l’efficacité de cette institution à leur rendre justice d’autre part ».

S’agissant de la journaliste assassinée par ailleurs Femme Défenseure des Droits de l’Environnement et la Protection de la Biodiversité, « nous prenons acte des nouveaux développements venant des sources judiciaires et gendarmes qui nous révèlent que cet acte odieux aurait été commis par son propre fils Landry Batek Yebel, âgé d’une vingtaine d’années, récemment sorti de l’ENAM (Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature). Il semblerait qu’il était sous l’effet des stupéfiants », souligne le Redhac.

Les Défenseurs réunis au sein du Redhac disent avoir mal à comprendre que les journalistes, qui donnent l’information, aujourd’hui les Femmes Défenseures, en particulier celles qui travaillent sur les questions de l’environnement et la protection de la biodiversité avec les enjeux économiques bien connus, celles qui travaillent dans les zones en conflit et celles qui travaillent pour les droits civils et politiques, n’aient pas une PROTECTION de l’Etat.

Recommandations

C’est pourquoi le REDHAC urge le Chef de l’Etat Son Excellence Paul BIYA, Président de la République du Cameroun : de faire stopper ces actes odieux répétitifs à l’encontre des journalistes et des Défenseurs des Droits Humains en mettant en place dans un bref délai des mécanismes de protection et de sécurité ; de demander à la justice de rendre justice à tous leurs collègues assassinés ; Enfin, d’instruire le Gouvernement d’accélérer le processus de l’adoption de la loi portant « Promotion et Protection des Défenseures des Droits Humains et des Journalistes au Cameroun devant le Parlement.

En rappel, le 07 avril 2024, le corps sans vie en état de putréfaction de Dame Yebel Louisette epse Founga a été retrouvé au quartier Elig Edzoa, apprend-t-on.

Linda Mbiapa

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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