Crimes commis contre les journalistes: la touche colorée du SNJC

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Le Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC) en général et l’antenne Littoral en particulier que pilote la brave Cathy Mintsa a commémoré jeudi 2 novembre 2023 la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. 

Habillés dans l’ensemble aux couleurs rouge et noire, les hommes et femmes de médias se sont mobilisés jeudi 2 novembre dans la capitale économique pour marquer un temps d’arrêt afin d’échanger sur “les violences exercées contre les journalistes, l’intégrité des élections et le rôle des autorités publiques”. Thématique retenue pour la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, édition 2023. Mines tristes, écriteaux brandis haut, en disent long sur la douleur qui transperce les cœurs des professionnels de la communication en ce jour  (2 novembre, Ndlr) de célébration d’une telle journée.

“The blood of the Journalist is an indelible link”; “Qui a tué Martinez Zogo?”; “A quand la fermeture des enquêtes ouvertes?”; “Murderes, leave journalists Alone!”; Voilà quelques-uns des messages qui font foi de la tristesse de la cible de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes. S’en est suivie une conférence avec comme panélistes: Philippe Botiba, Chef de l’Antenne Littoral de Commission des Droits de l’Homme du cameroun (CDHC); Maître Cheikh Ali, Avocat au Barreau du Cameroun; Marion Obam, Présidente nationale du SNJC.

Grossomodo, l’on retiendra, selon la Présidente régionale Littoral dudit syndicat, Cathy Mintsa, que: « Mettre fin à l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes est l’un des défis les plus importants et les plus complexes de notre époque. Il s’agit d’une nécessité fondamentale pour garantir le plein exercice du droit à la liberté d’expression ainsi que la possibilité pour tous et toutes de participer à un échange d’idées ouvert, libre et dynamique ».

Pour une presse sûre et libre

Dans la même veine, les Nations Unies notent que la commémoration de 2023 vise à sensibiliser aux principaux défis auxquels sont confrontés les journalistes et les professionnels de la communication dans l’exercice de leur profession, et à mettre en garde contre l’escalade de la violence et de la répression à leur encontre. Il s’agit notamment des attaques et des restrictions imposées à la presse dans le cadre de la couverture des manifestations sociales, du recours à des mécanismes judiciaires contre des journalistes pour des raisons liées à leur travail journalistique sur des questions d’intérêt public, et de l’augmentation de l’exil forcé des journalistes dans certains pays.

Le thème de cette année vise également à mettre en évidence le rôle d’une presse sûre et libre dans la garantie de l’intégrité des élections et de nos systèmes démocratiques. Il réaffirme l’obligation des États d’adopter des mesures efficaces pour protéger la presse indépendante et renforcer les cadres institutionnels qui luttent contre la violence et l’impunité, et qui promeuvent l’indépendance, la viabilité et la diversité des médias.

Pourquoi le 2 novembre?

Cette date a été choisie en mémoire des deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verdon, assassinés au Mali il y a dix ans, le 2 novembre 2013. Ghislaine Dupont, 57 ans, et Claude Verlon, 55 ans, technicien de reportage. Ils étaient en reportage lorsqu’un commando armé d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) les a enlevés avant de les exécuter, à 13 heures (locales et GMT) devant le domicile d’Ambéry Ag Rhissa, un représentant du Mouvement national de libération de l’Azawad (PMNLA, rébellion touareg) qu’ils s’apprêtaient à interviewer, moins d’une heure plus tard, aux portes de la ville. Leurs corps ont été retrouvés criblés de balles deux heures après le rapt à 12 km de Kidal.

Objectifs du SNJC

Le Syndicat national des journalistes du Cameroun est une force de proposition, de lobbying et de négociation collective en vue de la réalisation des objectifs suivants: l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes par: la négociation collective; la dénonciation des abus de tous ordres dans l’exercice du métier; la formulation de propositions concrètes à l’intention de toute autorité ou organisation compétente et le lobbying de toute nature pour atteindre ces objectifs; la protection des adhérents contre les abus en tous genres de leurs employeurs et de l’environnement en leur fournissant un canal d’expression sur leurs problèmes et ceux de la société; la défense de la liberté de la presse, intimement liée à la liberté d’expression et d’opinion; 

La promotion du respect du droit social et, partant, du droit du travail en vigueur; de la liberté et du droit syndical des journalistes et autres employés de la presse ainsi que des principes professionnels; la contribution au règlement des conflits (sociaux, judiciaires, juridiques, politiques), pouvant survenir et impliquant les journalistes membres ou non membres à certaines conditions; la formation permanente des journalistes, notamment sur les plans: du développement syndical; de la déontologie et de l’éthique et des techniques du métier avec l’appui de la coopération…

Linda Mbiapa

 

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