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ÉDITORIAL

Investir en accélérant le rythme pour les femmes 

” La 39ème édition de la Journée Internationale de la femme se célèbre dans le monde entier avec des thèmes aussi divers que variés. Pour l’année 2024, on parle d’investir en faveur des femmes et d’accélérer le rythme. Mais il est à considérer qu’au fond, il est question de la détermination de la femme dans cet échiquier social où elle est prétendue classée en seconde zone.

Au Cameroun les discours varient d’années en années et les répercutions dans les répartitions des postes dans toutes les strates de l’administration se font ressentir contrairement à certaines années. L’État doit investir sur les femmes en créant des passerelles à tous les niveaux pour leur permettre de mieux s’exprimer.

Dans le gouvernement, l’on connait une augmentation à chaque aménagement ou remaniement ministériel. Si dans l’administration territoriale camerounaise on peut compter au bout des doigts les femmes préfets de département, il n’existe pas encore de femmes gouverneurs de région et c’est une doléance qui taraude aujourd’hui l’esprit de certaines femmes qui estiment que le gouvernement de la République fait beaucoup pour les femmes mais pas assez. Malgré le fait que dans les chefs-lieux d’arrondissements, les femmes sous-préfets commencent à prendre pied. Même son de cloche dans l’armée ou, au-delà des postes de commandement stratégique, elles estiment être mises à l’écart. Elles revendiquent l’équité dans la gradation professionnelle.

A quand la nomination d’une femme Générale des armées ? Peut-on entendre ? Ce questionnement n’est pas en marge dans la police camerounaise. A quand un délégué général à la sureté nationale femme ? Mais on attend. Le Chef de l’Etat, S.E Paul Biya reste à l’écoute des femmes qui estiment qu’elles peuvent apporter dans tous les secteurs de la vie active. C’est aussi ça accélérer le rythme. Aujourd’hui, elles sont davantage recensées dans la gestion des collectivités territoriales décentralisées, en un mot elles estiment « être très actives à exercer les fonctions politiques de haut rang ».

« Le Cameroun c’est le Cameroun » disait encore le Président de la République pour démontrer la particularité de son pays à s’engager dans des voies de développement et qui plus est, quand les femmes affichent leur détermination. Aujourd’hui, elles sont partout : dans les affaires, dans les organisations non gouvernementales, en politique, dans les secteurs stratégiques et les technologies de pointe, elles caressent un espoir : être aux commandes de la planète. Mais pour l’instant, elles doivent prendre leur mal en patience et elles doivent se rendre utiles et encore plus qu’utiles pour leurs différents pays, et pour le monde entier. C’est ce qui déterminera leur dynamisme sur l’échelle des valeurs sociales.

Dans les pays du Maghreb et plus particulièrement en Algérie le Président de la République Abdelmadjid Tebboune, a présidé, à Alger, une cérémonie organisée en l’honneur de la femme algérienne et a salué le rôle pionnier de la femme algérienne et sa capacité à assumer avec mérite ses missions et ses responsabilités. Il laissait entendre à cet effet que : « la femme algérienne célèbre sa journée internationale, en confortant par sa ferme volonté et sa fidélité constante à l’Algérie, son rôle dans la société, gravissant ainsi les échelons dans plusieurs métiers et fonctions pour prouver sa capacité à assumer avec mérite les missions et à occuper des postes de responsabilité ».

Au niveau des Nations Unies aujourd’hui l’on parle d’investir en faveur des femmes : accélérer le rythme, pour l’édition 2024. Et pour cette raison, il est plus que jamais essentiel de parvenir à l’égalité des sexes et au bien-être des femmes dans tous les aspects de la vie si nous voulons créer des économies prospères et une planète saine. Cependant, déclare-t-on aux Nations Unies « nous sommes confrontés à un défi majeur : le déficit alarmant de 360 milliards de dollars par an pour les dépenses consacrées aux mesures en faveur de l’égalité des sexes d’ici à 2030 ».

Dans cette perspective l’on énumère les cinq axes clés qui nécessitent une action commune pour éviter que les femmes ne soient laissées pour compte : Investir en faveur des femmes ; Mettre fin à la pauvreté ; Mettre en œuvre un financement tenant compte du genre ; Passer à une économie verte et une société de soins ; Soutenir les agents de changement féministes.

Ceux qui dirigent aujourd’hui la planète ont du pain sur la planche. L’égalité de genre dans tous les domaines de la vie est-elle une équation qui trouvera des solutions en 2030 ? Just wait and see.”

Par Richard Bondol

 

 

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