Débloquer, sans condition, la Dotation Générale de Fonctionnement (DGF) au moment où le rythme de paiement des Centimes Additionnels Communaux ne respecte plus la trimestrialité : c’est le souhait du maire de Douala 3 à l’attention du Maire de la Ville de Douala
La Session du Conseil municipal de la Mairie de Douala 3 consacrée au débat d’orientation budgétaire pour l’exercice 2025 a eu lieu ce vendredi 1er novembre 2024 dans la salle des Actes de ladite commune.
Dr Roger Mbassa Ndinè et Sylyac Marie Mvogo y étaient. Pour cette session, il y a eu 42 conseillers municipaux présents, 12 absents, 4 procurations, 3 décédés. Les 2/3 du Conseil étant présents, la session s’est tenue.
« L’honneur m’échoit de prendre la parole ce jour, dans cette salle des Actes de la Mairie de Douala 3 et devant cette auguste assemblée que vous constituez, à l’occasion du troisième Débat d’Orientation Budgétaire que nous avons engagé et qui va nous conduire à la dernière année du triennat 2023 – 2025 », clame Valentin Epoupa Bossambo, Maire de la Commune d’arrondissement de Douala 3. Dans son allocution, il souligne que l’exécution du budget à mi-parcours a présenté, en matière de recettes, un taux d’émission de 37% contre près de 48% à la même période l’an dernier et un niveau de recouvrement particulièrement faible (23%), en raison « du non paiement de la DGF par la CUD et le virement des seuls centimes additionnels communaux (CAC) du premier trimestre. Ce décalage, qui a entraîné des tensions de trésorerie ces dernières semaines à la Mairie, a été aggravé par le retard enregistré dans le lancement des recouvrements de l’impôt libératoire et de la taxe d’hygiène, suite à la pause instruite conséquemment à l’augmentation du prix du carburant ».
Et donc, poursuit le Maire de la Cad 3, « si des actions ont été entreprises pour rattraper ce retard et ajuster notre Plan de campagne le cas échéant, il convient d’appeler l’attention du Maire de la Ville pour le déblocage, sans condition, de la Dotation Générale de Fonctionnement (DGF) au moment où le rythme de paiement des Centimes Additionnels Communaux ne respecte plus la trimestrialité. »
Quant au Débat d’Orientation Budgétaire pour l’exercice budgétaire sa préparation a été précédée des consultations citoyennes avec les différents comités de village présents. Au total, des besoins recensés découlent un plan d’actions annuel à entreprendre dans le court et le moyen terme au cours des trois prochaines années, « si les moyens nous le permettent. Il s’agit notamment des projets liés à l’éclairage, l’extension des réseaux d’eau potable, la réhabilitation de certains CMA et à la mobilité urbaine. Ces projets vont être maturés et feront l’objet d’une prise en compte dans le budget 2025, en fonction de la disponibilité des ressources pouvant être mobilisées », informe Valentin Epoupa Bossambo.
Réalisations
Avant cet exercice et après exploitation des résultats du Plan Communal de Développement, il a été organisé, dit-on, des visites de travail auprès des sectoriels et au sein des Comités de Concertations. Notamment : la journée d’échange du Maire face aux citoyens et à la diaspora organisée tous les trimestres ; Les différents conseils de quartiers tenus par les populations des Villages et quartiers lors des séances de travail organisées en présence des responsables de la Mairie et l’OAL ; Le curage des drains envasés pour répondre à la priorité des priorités des populations des zones basses ; Le développement d’un concept nouveau d’intitulé « EPOUPA CHEZ VOUS » qui permet au Maire d’accéder dans les points les plus enclavés de la commune pour s’entretenir avec les populations vulnérables et palper du bout des doigts les souffrances de celles-ci ; La mise en marche de la Régie de Gestion du Parc des Engins de Génie Civil qui a commencé à établir une photographie réelle de la dégradation de la voirie secondaire et tertiaire de notre commune.
Réaction du préfet du Wouri, Sylyac Marie Mvogo
« J’entrevois au travers de cette invitation monsieur le Maire, votre disposition d’esprit à collaborer avec le représentant de l’Etat. J’ai suivi avec beaucoup d’attention les différents exposés qui ont été présentés. Les données chiffrées auxquelles nous sommes parvenus indiquent votre ténacité et ardeur au travail. J’ai observé une décroissance du niveau de recouvrement des recettes. Il est important que les receveurs municipaux jouent pleinement leurs rôles…Nous devons arriver à un système où nous ayons connaissance du nombre de nos contribuables ; que nous puissions les catégoriser.
L’impôt libératoire brille par son improductivité. Il est important que nous déployons nos équipes sur le terrain qui doivent être accompagnés par les conseillers municipaux. J’avais demandé qu’il y ait une collaboration fluide entre les centres divisionnaires des impôts et les receveurs municipaux sur le terrain. Ceci pour corriger le niveau des recettes. Il faut sortir des indépendances aux appuis de l’État. Il est important que nos communes arrêtent d’être dépendantes des Centimes additionnels communaux ».
Par ailleurs, le Préfet continue : « En guise de conseil, je félicite grandement la CAD 3 pour sa résilience. Vous avez connu des difficultés de trésorerie mais vous continuez à fonctionner en rangs serrés, je félicite cela. Il faut continuer de mouiller le maillot pour réaliser vos plans de campagne. Mettez en exécution les conseils d’ordre pratique que je viens de vous prodiguer ».
Linda Mbenda