Douala et Yaoundé : Sur 500 personnes interrogées, 400 (soit 80%) sont insatisfaites de la protection des consommateurs

0
26

16% la trouvent passable et 4% ont une attitude neutre. C’est ce qui ressort des données collectées du 8 janvier au 8 mars 2025 auprès de 500 personnes dans les villes de Douala et Yaoundé. La présentation du 2e rapport d’étude sur la perception et la compréhension par les consommateurs, des politiques et mesures de protection des consommateurs au Cameroun, a été faite vendredi 21 mars 2025 à Douala.

Une idée de la Coalition des Consommateurs camerounais (CCC). Le rapport souligne aussi une faible connaissance des consommateurs des textes qui protègent leurs droits et les mécanismes de recours en cas de réclamation ou de dénonciation. Suivant les données présentées, « l’accent est mis sur les domaines de l’électricité, l’eau potable, la santé, la téléphonie mobile, l’alimentation, les produits pétroliers et l’habitat. Ce sont les secteurs où le mal être du consommateur se fait beaucoup plus ressentir de manière chronologique. Les coupures incessantes du courant placent le secteur de l’électricité à 32,2% comme celui ayant le plus de problème au Cameroun d’après nos interrogés. Il est suivi par le secteur de l’approvisionnement en eau potable, ceux de la santé et de la téléphonie mobile (18,8%) », explique Prince Mpondo, président de la CCC.

A l’en croire, le prix des produits et services est le premier aspect qui contribue au mal être du consommateur. « L’autre problème majeur à solutionner est l’information. Les consommateurs sont très peu informés du cadre juridique et des mesures prises pour les protéger. Les associations de protection des consommateurs ne bénéficient pas du transfert des ressources nécessaires à l’accomplissement de leurs », indique la CCC.

Le 21 mars 2025 à Douala, outre cet exposé sur l’étude réalisée, des points suivants ont fait l’objet des échanges avec des responsables d’entreprises, d’associations, et des personnes présentes, y compris la représentante du délégué départemental du Commerce pour le Wouri : le rôle des acteurs institutionnels dans la protection des consommateurs, l’information et l’éducation des consommateurs, les bonnes pratiques à adopter avant et après un achat, etc.

Recommandations

Fort de ce qui précède, aux pouvoirs publics, la Coalition des Consommateurs camerounais recommande de prendre des mesures pour trouver des solutions aux facteurs qui impactent négativement sur le prix, la disponibilité et la qualité des biens et services ; renforcer la collaboration avec les associations de protection des droits des consommateurs pour vulgariser les textes régissant la protection du consommateur ; élaborer et vulgariser une cartographie claire des structures publiques en charge de la protection des consommateurs; mettre en place des mesures adéquates pour la professionnalisation et la viabilisation des associations de protection des droits des consommateurs.

Concernant le secteur privé, les producteurs, fabricants et commerçants, il est recommandé de mettre en place et de vulgariser les mécanismes d’écoute et de réception des requêtes et de réparation des préjudices subis par les consommateurs ; d’informer systématiquement les consommateurs sur les éventuels changements sur les prix, la distribution et la qualité ; de mettre en place un soutien des programmes d’éducation des consommateurs conformément aux dispositions des principes directeurs des Nations Unies.

En rappel, du 10 au 22 mars 2025, des activités ont été organisées dans le cadre de la 40ème Journée mondiale des droits des consommateurs couplée à la 32ème Journée mondiale de l’Eau. Tout a tourné autour du thème : « Défis de la protection des consommateurs face au contexte inflationniste ». L’activité de vendredi dernier s’inscrit dans ce cadre.

J.T.

Leave a reply