Élections 2025: Ce que des Musulmans attendent des hommes politiques

Mercredi 10 avril 2024 à Douala,  la prière de la fête de Ramadan a été dite sur fond d’interpellations.

« En prélude aux élections 2025, nous invitons les politiciens à la paix. Ils doivent se laisser dominer par la passion générale et non la passion individuelle. Il faudrait qu’ils soient hantés par la foi. Nous invitons les ministres des cultes et tous les hommes religieux à accompagner les policitiens pour la bonne tenue des élections prochaines ». Voilà un extrait des propos de l’Imam Ndam Abdoul donnés mercredi lors de la prière de la fête du Ramadan.

Un message qui intervient dans un contexte camerounais où l’escalade de la violence dans la crise dite anglophone au Cameroun a atteint des proportions extrêmement inquiétantes. Le Cameroun, grand pays réputé de paix et de stabilité, de vie harmonieuse entre ses populations se retrouve, après la guerre contre la secte obscurantiste et terroriste Boko Haram qui n’est pas encore finie, avec d’autres actes d’une rare barbarie sur son sol, des symboles de l’État profanés et même une partie du pays, que certains, connus sous l’appellation des sécessionnistes, veulent rayer de la carte.

Non aux discours de haine

Depuis lors, fusent de partout, les réactions condamnant avec la dernière énergie cette violence et intention manifeste de mettre en mal l’unité du Cameroun et le vivre-ensemble, très chers dans ce pays, poumon de la sous-région Afrique centrale. C’est le cas avec la communauté musulmane du Littoral qui estime qu’il ne faut plus agir suivant nos passions ou contre la volonté de Dieu. Il faut une pratique spirituelle et une purification du cœur. C’est une prière poignante dont ont eu droit les fidèles musulmans, les autorités religieuses et traditionnelles, l’Union islamique du Cameroun (Uic), le Conseil supérieur des Oulémas et des Mosquées du Cameroun ( Cosomoc) le 10 avril 2024 à l’esplanade du Camp Bertaut à Douala.

Le ramadan est l’un des cinq piliers de l’Islam. Il s’agit d’une période de recueillement au cours de laquelle les musulmans n’ont pas le droit de manger, de boire, de fumer, ou encore d’avoir des relations sexuelles, et ce, de l’aube au coucher du soleil. Ainsi, les musulmans ont le devoir de prier, de réfléchir sur la place de la foi dans leur vie et sur la façon de développer leurs qualités humaines, telles que la patience, la douceur, la compassion et l’humilité.