Habibou Bako : « La sensibilité aux conflits se définit comme un effort délibéré de ne pas aggraver les conflits potentiels ou existants, de ne pas créer de nouveaux conflits, d’utiliser notre intervention en tant que journalistes comme une opportunité d’atténuer ou d’avoir un impact positif sur les conflits dans la région »

Ces propos sont du Chargé de Plaidoyer pour l’Afrique de l’Ouest qui entretient les professionnels des médias à la session de formation en journalisme sensible aux conflits et Digital Peacebuilding qui se tient du 16 au 18 septembre 2025 dans la capitale politique du Cameroun.
Tatiana Lobe, représentant pays de l’Organisation SEARCH for Common Ground en charge de la mise en œuvre du projet « Appui aux acteurs de la protection des droits de l’homme fait savoir que l’approche Common Ground destinée à doter les journalistes de compétences éthiques et techniques pour couvrir les dynamiques sociales de manière apaisée, a été testée dans plusieurs pays. Il est question de la tester au Cameroun.
Search for Common Ground » est une ONG d’origine américaine créée en 1982 avec des activités sur les quatre continents. Elle a un siège à Bruxelles et un autre à Washington. Elle fonctionne selon ses propos comme un « entrepreneur social » qui utilise des voix nouvelles et novatrices pour résoudre les problèmes liés aux conflits et à la montée de la violence dans certaines régions du monde. Search for common ground s’est investi dans de nombreux projets. Le but principal étant de réduire au maximum les tensions et son corrolaire, la violence.
Au cours de la première journée de formation, parole a été donnée au chef de la division de la promotion et de la protection des droits de l’homme au sein de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, Guy Armand Essery A Zom. Sa présentation a porté sur le processus de l’Examen périodique universel (EPU). Il informe que sur un total de 291 recommandations formulées par ses pairs, 220 ont été acceptées par le Cameroun. Celles-ci acceptées par le Cameroun sont en majeure partie relatives aux mesures à prendre pour améliorer la situation des droits de l’enfant, des droits de la femme, de la ratification et de la mise en œuvre des instruments internationaux, de la prévention et lutte contre la torture, de la lutte contre toutes formes de discrimination et de violences basées sur le genre, du droit à la santé et du droit à l’éducation.
« Les journalistes sont des acteurs clés du suivi de l’EPU. En tant que vecteurs de changement, ils sont indispensables au suivi des recommandations de l’EPU. En informant, en éduquant, en enquêtant et en interpellant, les journalistes contribuent à transformer les engagements formels en réalités palpables pour les citoyens », déclare le représentant de la CDHC.
En rappel, le Projet « Appui aux acteurs de la protection des droits de l’homme au Cameroun » est financé par l’Union européenne et mis en œuvre par SEARCH en collaboration avec son partenaire d’implémentation Horizons Femmes. Sans oublier la participation de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC).
À suivre…
L.M.