Jeu de Dames: le premier Tournoi interclubs débute demain

C’est ce mardi 12 septembre 2023 qu’aura lieu la cérémonie d’ouverture de cette compétition sous le patronage du délégué régional des Sports et de l’Education physique du Littoral et sous le parrainage du Maire de la Ville de Douala. En prélude à ce jour, une conférence de presse a été donnée mercredi 6 septembre à la Permanence Françoise FONING TSOBGNY, dans le Grand-Bépanda.

Le promoteur du Tournoi “Conseiller municipal Salomon Tsobgny” de Jeu de dames; Alexis Kiam, directeur des tournois à la Fécadames et arbitre international; Dr Fofe, médecin psychologue; Guy Leo Essoh, président de l’Association Vie et Autisme au Cameroun (AVAC) étaient face à la presse le 6 septembre 2023 à Douala. Objectif: donner le but, le déroulement et les résultats attendus dudit tournoi qui a reçu l’onction des autorités municipales, administratives et sportives. Ceci, au regard du recépissé de déclaration signé par le sous-préfet de Douala V le 8 septembre 2023, de l’avis technique favorable du délégué régional des Sports et de l’Éducation physique pour le Littoral.

Parrainé par la Mairie de la Ville de Douala, le Tournoi “Conseiller municipal Salomon Tsobgny” de Jeu de dames se déroulera du 12 au 17 septembre 2023, sous le thème social: «mobilisation et soutien aux enfants souffrant de l’autisme». 

La Permanence Françoise FONING TSOBGNY, dans le Grand-Bépanda sera le théâtre de toutes les activités y relatives. L’arbitre Alexis Kiam explique: «ce tournoi va se dérouler en 2 catégories: Honneur et Promotion. Chacune des catégories sera composée de 6 équipes de 6 joueurs. Les règles officielles de la Fédération mondiale de jeu de Dames (FMJD) seront d’application. A l’issue de la 10e ronde, les équipes seront classées en fonction du total de leurs points obtenus, calculés ainsi qu’il suit: Victoire: 2 points; Nulle ou remise: 1 point; Défaite ou partie perdue: 0 point. L’équipe ayant le plus grand nombre de points sera déclarée Championne du tournoi jusqu’à la prochaine édition». Les clubs qui vont compétir sont: Cité des palmiers, Ndokoti, Bepanda, Deido, Dames 12 et Bonamoussadi.

Créer des liens intergénérationnels

Au menu de ce mardi, il y aura aussi une table-ronde animée par Dr Fofe, médecin psychologue; Guy Leo Essoh, président de l’Association Vie et Autisme au Cameroun (AVAC) sur la pathologie de l’autisme; des animations culturelles, des matchs d’exhibition de jeu de dames. Pareil mercredi. La descente du Grand Conseiller Salomon Tsobgny dans les différents centres de rééducation pour enfants autistes, suivra jeudi 14 septembre. 

Interrogé, l’initiateur du Tournoi de Jeu de Dames, Salomon Tsobgny souligne: «Ce tournoi interpelle plusieurs couches sociales. Aussi bien ceux qui ne connaissent pas le jeu que ceux qui l’ignorent, ceux qui le pratiquent de manière assez discrète et ceux qui le pratiquent en tant qu’amateur et professionnel. Il s’agit de sensibiliser le maximum de clubs, de personnes, de jeunes dans la ville de Douala, à s’intéresser au jeu de dames, à s’initier et se former au jeu de réflexion, à créer des liens intergénérationnels et développer la mixité sociale. Mais surtout former des joueurs pour qu’ils puissent participer à des compétitions locales, nationales et à des tournois internationaux». En outre, dans un avenir proche, poursuit-il, il est question de se servir des vertus éducatives pour aider les élèves en difficultés d’apprentissages du jeu de dames, qui constitue un moyen efficace de faire entrer les mathématiques dans la vie de la classe. «Toutes les expériences scientifiques ayant démontré depuis longtemps que la pratique du jeu permettait d’améliorer le niveau des élèves en mathématiques. Etant donné qu’au-delà du simple loisir, le jeu de dames sert de leviers, pour travailler des notions telles que la concentration, la logique, on y vient pour se détendre, jouer, passer un moment entre amis, apprendre à jouer ou se perfectionner, participer aux tournois de débutants ou aux tournois interclubs».

Lutte contre l’autisme

A cette question, l’organisateur du tournoi affirme sa volonté de soutenir les enfants souffrant de l’autisme. Il avance que jouer permet à l’enfant d’apprendre à vivre avec les autres. «Quand il joue avec d’autres enfants, un tout-petit apprend à partager, à attendre son tour, à faire des compromis et à régler de petites discussions. Quand il joue, l’enfant apprend à dire de nouveaux mots, à exprimer ses idées et à se faire comprendre. Particulièrement, pour les enfants atteints d’autisme, le jeu ne vient pas naturellement, parce qu’ils n’ont pas intégré les connaissances sur ce qu’il faut faire avec les jouets et comment interagir avec d’autres enfants. Pour les enfants autistes, les jouets peuvent servir à d’autres fins, comme des outils d’enseignement. Cela semble paradoxal, mais il est vraiment impératif d’apprendre à ces enfants comment jouer».

Selon le Grand conseiller, le fait de jouer soi-même avec des pions, tout seul, sans qu’il soit participant, mais seulement observateur, peut déjà avoir un effet, dès lors que les enfants sont des imitateurs. En tout cas, les jeux de société sont très éducatifs et contribuent au développement social de l’enfant. Ils lui apprennent à respecter l’ordre, à suivre les règles et à apprendre à gagner et à perdre. Parmi ces jeux de société, on trouve des jeux de stratégie (jeux de dames, jeux d’échecs, etc.), des jeux éducatifs, des jeux de concentration et de mémoire, des jeux de hasard, des jeux d’adresse et bien d’autres, cite notre interlocuteur soutenu par les autres conférenciers.

Linda Mbiapa