
Une trentaine de professionnels de médias issus des radios communautaires, de la presse nationale et des médias digitaux prennent part du 16 au 18 septembre 2025 à Yaoundé à une session de formation en journalisme sensible aux conflits et Digital Peacebuilding. C’est dans le cadre du projet « Appui aux acteurs de la protection des droits de l’homme au Cameroun » financé par l’Union européenne et mis en œuvre par SEARCH en collaboration avec son partenaire d’implémentation. Horizons Femmes. Sans oublier la participation de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC).
Dans cet atelier, le chef de la division de la promotion et de la protection des droits de l’homme au sein de la CDHC, Guy Armand Essery A Zom est présent.
Les professionnels des médias occupent une place essentielle dans le façonnement de l’opinion publique en particulier dans ce contexte préélectoral. Leur rôle est d’autant plus stratégique que le traitement des thématiques sensibles, en lien avec les droits fondamentaux ou les dynamiques de conflit, exige des compétences spécifiques en communication constructive et équilibrée. Ainsi, renforcer les capacités des médias à travailler ensemble dans une perspective apaisée et inclusive représente une opportunité forte de soutenir la mise en œuvre des engagements du Cameroun, notamment en lien avec les recommandations issues de l’Examen périodique Universel (EPU).
C’est ainsi qu’intervient cette formation dans le cadre du projet « Appui aux acteurs de la protection des droits de l’homme au Cameroun » financé par l’Union européenne et mis en œuvre par SEARCH en collaboration avec son partenaire d’implémentation. Horizons Femmes.
Durant trois jours, les participants prennent connaissance des généralités en matière de sensibilité aux conflits, comprennent l’environnement numérique et son lien avec le journalisme : réseaux sociaux comme vecteur de paix et de conflits, s’imprègnent du diagnostic des préjudices numériques (désinformation, haine, algorithmes) et solutions de design gouvernance ( confidentialité par défaut, limites de débit, alternatives aux algorithmes d’engagement). Ils ont également mené des ateliers d’analyse du conflit : arbre des causes, cartographie des acteurs, connecteurs/diviseurs…
Il faut dire qu’avant les médias, des organisations de la civile camerounaise (Osc) ont reçu la même formation du 10 au 12 septembre derniers. Tout comme les Osc, les médias bénéficient de cette initiative qui porte sur le plaidoyer non conflictuel fondé sur la méthodologie CGA2A qui leur permettra de développer des stratégies inclusives et constructives en faveur des droits humains et le journalisme sensible au conflit, inspiré de l’approche Common Ground, destiné à doter les journalistes de compétences éthiques et techniques pour couvrir les dynamiques sociales de manière apaisée.
Ce double renforcement, selon les organisateurs, favorise une synergie durable entre médias et Osc, pour un plaidoyer plus inclusif, visible et impactant.
Nous y reviendrons.
Linda Mbenda