La peine de mort: une torture irréversible

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Voilà le thème de la 21ème édition de la Journée Mondiale contre la Peine de Mort qui se célèbre ce 10 octobre 2023. A Douala, se tient en ce moment un atelier de sensibilisation et de réflexion sur le thème en sus. L’Antenne Littoral de la CDHC est présente à cette rencontre sous l’instigation de l’association Droits et Paix.

Le 10 octobre 2023 est célébrée la 21ème édition de la Journée Mondiale contre la Peine de Mort. A cette occasion, les abolitionnistes du monde entier organisent des débats, des conférences et autres manifestations pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale à l’importance de l’abolition de la peine de mort. Au Cameroun, l’association Droits et Paix a voulu un atelier de sensibilisation et de réflexion sur le thème «La peine de mort: une torture irréversible». Y prennent part au quartier Nylon les professionnels de droit, les médias et la société civile.

Selon Me Toko Nestor, président du Réseau des Camerounais contre la peine de mort et Coordonnateur de projets au sein de l’association Droits et Paix, depuis 2003, le 10 octobre de chaque année a été consacré Journée mondiale contre la peine de mort. Au Cameroun, depuis 2011, l’association Droits et Paix qui est membre de la Coalition mondiale contre la peine de mort (WCADP), saisit cette opportunité afin d’encourager et renforcer la dimension nationale du combat pour l’abolition auprès des opinions publiques et des décideurs politiques. Elle en profite également pour faire un plaidoyer auprès des autorités qui conservent encore la peine capitale dans la législation pénale. 

« Notre association a fait de l’abolition de la peine de mort son cheval de bataille. L’occasion qui nous réunit ici vise à tracer le chemin qui va nous conduire vers l’abolition de la peine de mort. Nous avons cette confiance car depuis au minimum dix ans que nous sommes dans ce combat, les choses bougent. Nous avons espoir mais ça ne va pas être facile. Cet atelier a été organisé pour sensibiliser davantage les masses », explique Me Toko Nestor.

C’est dire que cette journée consite à montrer les arguments solides pour soutenir l’abolition de la peine de mort au Cameroun et ailleurs.

Pour sa part, Philippe Amanye, le chef d’Antenne Littoral de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) va laisser entendre: « le président nous charge de dire un mot à l’occasion de cette activité. Cet atelier est organisé dans le sillage de la Journée mondiale contre la peine de mort. Nous commémorons ce jour la vie parce que nous sommes abolitionnistes. Le Cameroun dans ce sillage est également abolitionniste depuis le moratoire de fait qui remonte en 1997»

Philippe Amanye poursuit: « Depuis lors, il n’y a plus eu d’exécution au Cameroun. Cela n’enlève en rien le fait que beaucoup sont encore condamnés à la peine de mort. Le fait que notre pays inflige encore les peines de mort, cela crée une tension inéxorable entre les engagements consentis au plan international Onusien par notre pays et la volonté politique affichée de ne plus appliquer la peine de mortLa lutte contre la torture nous commande de dire non à la peine de mort. Cet atelier jette les bases d’une réflexion sur le pourquoi on n’a pas supprimé la peine de mort dans notre ordonnance juridique». 

Nous y reviendrons.

Linda Mbiapa

 

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