EDITO
Le forum des pays exportateurs de Gaz a tenu son 7ème sommet en présence de 10 Chefs d’Etats et les représentants des gouvernements des membres permanents et même des observateurs. Cette plateforme qui trace sereinement son sillon regroupe aujourd’hui 20 pays membres actifs et 8 pays classés observateurs. Pour ce sommet d’Alger, le Sénégal a vu son entrée dans la cour des grands. Un indice majeur qui porte aujourd’hui à croire que chaque pays ayant un potentiel reconnu comme tel peut solliciter son entrée au sein de cette famille d’exportateurs de gaz.
Il n’est plus l’ombre d’un doute aujourd’hui qu’il revient à chaque pays à fort, moyen et même petit potentiel énergétique reconnu de pouvoir susciter la volonté du développement de ce potentiel pour donner une autre physionomie aux leviers d’épanouissement des populations. L’Afrique a du potentiel et l’Afrique peut aujourd’hui se faire entendre avec respect dans le concert des nations avec l’apport de ses instruments de conviction. La crise en Europe donne à croire à de nouvelles orientations dans la gouvernance des peuples et des nations. Et l’Afrique devrait tirer son épingle du jeu et pour ce faire, se faire respecter quand les enjeux de la pertinence sont posés sur un échiquier.
L’Algérie nous donne à voir, à réfléchir et à prendre des bonnes décisions quand il est question de fierté nationale et du relèvement des défis aux enjeux multiples. Le 7ème sommet des Chefs d’Etats et de gouvernement des pays exportateurs de gaz donne de nouvelles orientations sur les objectifs qu’elle doit atteindre. Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, dans son discours de clôture, a expressément souligné que : « Cette Déclaration d’Alger est un pas important pour relever les défis actuels et futurs. Elle traduit notre détermination à étendre l’utilisation du gaz avec la compétence et la durabilité requises dans un monde marqué par des mutations accélérées. Nous avons réitéré notre engagement à conforter la place de notre Forum en tant que tribune de dialogue et de coopération régionale et internationale, qui attire aujourd’hui de nouveaux membres, tout en insistant sur les droits souverains des pays membres sur leurs ressources gazières et notre rôle prépondérant en matière de soutien au développement durable et de la sécurité énergétique mondiale en accord avec les objectifs des Nations Unies. L’Algérie, en tant que pays abritant l’Institut de Recherche sur le Gaz (GRI) et en étroite collaboration avec le GECF, est pleinement engagée à coopérer avec les pays membres dans ce domaine afin de conforter la place du gaz en tant que ressource durable et respectueuse de l’environnement ».
La vision du Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire est on ne peut plus claire : l’Algérie tend la main à tous les pays d’Afrique producteurs ou consommateurs de gaz à penser leur développement. Et elle se positionne comme une locomotive en qui il faut faire confiance au regard de son expertise, de son expérience dans le secteur, peut apporter une plus-value en termes de transfert de technologie, de compétence dans le cadre des ressources à transférer. Depuis 1963, l’Algérie exploite effectivement ses champs gaziers et aujourd’hui l’Afrique peut se targuer de contribuer à combler les besoins mondiaux à travers ce pionnier qui aujourd’hui est prêt à tenir la main de tous les pays africains qui ont la même vision de développement que lui.
Le président irakien, Abdul Latif Jamal Rashid a salué, le rôle joué par l’Algérie pour assurer la stabilité des marchés énergétiques mondiaux, en rapprochant les vues des pays producteurs. Il a par ailleurs affirmé que le 7e Sommet du Forum vient confirmer le rôle de l’industrie du gaz dans l’avenir de l’énergie, et celui du GECF “en tant qu’acteur essentiel dans la stabilisation du marché et son efficacité, main dans la main avec l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP)“.
Par Richard Bondol