Les membres de l’Association Internationale de Valorisation de l’Artisan Africain (AIVARA) se sont retrouvés mercredi 10 janvier 2024 au siège du groupement sis à Douala, à l’effet de la collecte des préoccupations et d’élaboration d’un plan de travail annuel entre AIVARA et le monde artisanal. Une rencontre de prise de contact qui a lieu deux mois après la cérémonie du démarrage officiel des activités couplée à l’inauguration du siège de l’association. C’était le 24 novembre 2023.
Les coordonnateurs des 10 régions du Cameroun ont exprimé leur joie d’être aux côtés du président international d’Aivara ainsi que de l’ambassadrice Aivara-Cameroun. Mercredi 10 janvier 2024, ont pris part à la rencontre la Sénatrice Marcelline Zogo, le Syndustricam, la Chambre de commerce et bien-sur avec un grand plaisir Sylvie Mache, déléguée départementale des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat pour le Wouri. Pour cette dernière d’ailleurs: « nos attentes en ce qui vous concerne sont une complémentarité sans équivoque pour booster davantage la visibilité à l’échelle nationale voire internationale des oeuvres artisanales et du génie créateur de la ressource que regorge cette cheville ouvrière; afin de mettre en évidence le label “Made in Cameroon” au firmament du continent africain ».
Cette dame qui gère avec maestria la délégation départementale des Pmeesa ajoute: « aussi, il serait de bon ton de multiplier les espaces de promotion, les formations dans les domaines qui vont susciter l’import-substitution et d’organiser des rencontres Be to Be pour l’échange des expertises et expériences pour une saine émulation ». Un message bien reçu par AIVARA si l’on en croit Alfred Kamokwe, président international. Lui qui a souligné que les métiers à valoriser sont aussi nombreux que divers. A savoir: «agriculteur, horticulteur, artiste/peintre/ sculpteur, bijoutier, boulanger, brasseur, charpentier, cirier, coiffeur, conservateur, cordonnier, couturier, jardinier, lustrier, menuisier, designer, fabricant d’instruments».
Projet ambitieux
Loin de vouloir se substituer aux administrations sectorielles dans les différents pays où se recrutent les membres. AIVARA se positionne davantage comme partenaire technique pour aider ces administrations à mieux encadrer et à promouvoir les œuvres des artisans. « Dans une dynamique d’ensemble au niveau continental, nous travaillerons main dans la main avec les autorités compétentes pour hisser les œuvres artisanales africaines au toit du monde. Notre contribution repose essentiellement sur le travail de détection des talents, la mobilisation des experts internationaux pour la formation des acteurs, le coaching, la recherche d’opportunités d’affaires et des partenariats et la consécration des meilleurs artisans dans le monde», détaille Alfred Kamokwe.
La rencontre de mercredi dernier s’est donc inscrite dans l’esprit de cette mission.
Et l’Ambassadrice d’Aivara-Cameroun de préciser à l’attention des artisans: «pour atteindre l’objectif escompté, nous devons nous sentir rassurés et libérer nos esprits pour apporter des contributions significatives attendues de nous tous. En vos qualités d’acteurs de terrain, vous avez sans aucun doute des préoccupations et des informations que nous pouvons capitaliser pour dessiner les lendemains meilleurs pour notre secteur d’activités».
Rappel historique
Pour mémoire, c’est en 2020 que naît AIVARA à l’initiative des ressortissants de plusieurs pays d’Afrique et d’Europe à savoir : le Cameroun, le Togo, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Tchad, le Congo, le Rwanda, le Burundi et la France. Ceci a permis au Ministre de l’Administration Territoriale de délivrer l’acte de naissance de l’association, l’autorisation d’exercer légalement à travers l’Arrêté n°0000040/A/MINAT/S/DAP/SDLP/SA du 22 Mai 2023.
Linda Mbiapa