Elle se célèbre sous le thème: “Tous unis! Investir pour prévenir la violence à l’égard des femmes et des filles”.
Dans sa Déclaration pour la circonstance, la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC) se dit horrifiée par la banalisation des actes de violence effroyables contre des femmes et des filles entraînant la violation de leurs Droits à la vie, à l’intégrité physique et morale, à la sécurité, à la dignité et à l’égalité pour tous, en particulier lorsque la personne a été torturée avant d’être tuée et que son cadavre est mutilé.
La Commission se réjouit des activités qu’elle a organisées et de celles auxquelles elle a pris part dans le cadre de la lutte pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, notamment: le dialogue sur la résilience placé sous le thème Genre, crimes environnementaux et perte de la biodiversité: révélation des défis et solutions, organisé le 3 octobre 2023 à Makepe Palace à Douala par l’organisation dénommée Action pour la protection en Afrique des déplacés internes et des migrants environnementaux (APADIME); une activité qui a permis de constater que les femmes et les filles sont souvent les plus touchées par les conséquences néfastes des crimes environnementaux;
l’atelier de renforcement des capacités de la CDHC en tant qu’institution nationale de promotion et de protection des Droits des femmes, organisé par le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’homme et la démocratie en Afrique centrale le 8 août 2023 à Buea;
la campagne de sensibilisation sur les Droits des femmes à l’occasion de la célébration de Journée internationale des Droits des femmes, organisée par l’Antenne de la CDHC pour la Région du Sud, le 8 mars 2023 à Ébolowa; la célébration de la campagne mondiale baptisée 16 jours d’activisme pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles l’Antenne de la CDHC pour la Région de l’Est du 8 au 9 décembre 2022, à l’Hôtel MANSA de Bertoua ;
Inquiétudes
La Commission reste préoccupée par la banalisation des violences conjugales et domestiques à l’égard des femmes et des jeunes filles perpétrées par des membres de la famille et par certains amis proches des victimes; la persistance de pratiques coutumières néfastes, constitutives de violences à l’égard des femmes et des filles (les rites de veuvage, le repassage des seins, etc.)
Elle souligne que: l’inégalité des genres est profondément enracinée dans les normes socio- traditionnelles et patriarcales; la situation sociopolitique qui prévaut dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a des conséquences négatives sur les femmes et les filles ; l’insécurité persistante dans certaines Régions est à l’origine de l’escalade de VBG dans ces zones; La Commission est préoccupée par le fait que les déplacés internes naguère établies dans les zones en proie à l’insécurité ont tendance à s’installer dans des maisons surpeuplées ou à trouver des arrangements d’hébergement qui se transforment en programmes d’exploitation sexuelle ou en travail forcé pour les enfants, les filles en particulier;
Recommandations
La Commission invite tous les hommes à cesser toutes formes de violence à l’égard des femmes et des filles et à protéger ces groupes vulnérables;
Pour sa part, la Commission ne ménagera aucun effort pour continuer la sensibilisation contre les violences à l’égard des femmes et des filles par le biais d’ateliers de formation, de campagnes de sensibilisation, de plaidoyers, de missions d’enquête et dans le cadre du traitement des requêtes ou de l’auto-saisine. La Commission invite une fois de plus toute personne victime ou témoin de violation des Droits de l’homme en général et des Droits des femmes en particulier – à la saisir, y compris par le truchement de son numéro vert, le 1523 (appel gratuit, même sans crédit de communication téléphonique).
T.T.