Formation professionnelle et promotion de l’auto emploi des jeunes: l’exemple qui vient de la Mairie de Douala 3e

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S’investir dans la formation professionnelle au Cameroun fait partie des compétences transférées aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD). En se consacrant dans ce domaine, une mairie remplit non seulement la mission qui est la sienne, mais aussi elle sauve ces jeunes en chômage, en quête d’emploi, qui errent dans les quartiers, les rues, qui sont oisifs et se transforment en bandits ou en prostituées. En mettant l’accent sur la formation professionnelle, les CTD viennent également en appui à l’Etat du Cameroun qui ne peut pas tout faire. Cela, le maire de Douala 3e, Valentin Epoupa Bossambo l’a compris. Grâce à ce dernier ainsi que le Cabinet international d’ingénierie et de plomberie en installation sanitaire  (CIPS Sarl), une vingtaine de jeunes sont en train d’être formés en plomberie et installation sanitaire au Centre d’éducation et d’action communautaire (CEAC) sis à Ngodi Bakoko.

Une descente effectuée sur les lieux mardi 29 août 2023 a permis au Maire et sa délégation, aux hommes et femmes de médias, de prendre le pouls. Vêtus en tenue de travail, couleur bleue, les jeunes apprenants parmi lesquels une jeune dame, écoutent avec une oreille attentive les enseignements que dispense leur formateur tant apprécié. Ils ont marqué une pause dès l’arrivée du maire et sa suite. Dans un échange convivial, Valentin Epoupa Bossambo a donné la parole à chacun des élèves. Ce qui a permis de noter que tous sortent des quartiers éloignés (Bepanda, Pk 12, Carrefour Agip, Bonamoussadi, Léproserie de la Dibamba, Pk 10, Pk 17, Ange-Raphaël, 14e, Château Nyalla, CCC, Cité-Sic, Logbaba, Cite de la paix, Texaco aéroport) afin de rallier le CEAC, signe de leur intérêt  et de leur engagement à suivre cette formation.

Insertion professionnelle garantie

Ces apprenants en plomberie et installation sanitaire suivent depuis juillet dernier une formation gratuite initiée par la mairie de Douala 3e. La formation s’étend sur une période de 6 mois et est divisée en deux modules. Le premier module s’achève en octobre prochain. Le deuxième module débute en novembre 2023. Il s’agit d’une première cuvée de formation initiée par le maire Valentin Epoupa Bossambo qui envisage, au sortir, de trouver des débouchés à cette main d’œuvre. L’autorité interrogé par la presse répond: «je suis satisfait de ce que les objectifs que nous nous sommes assignés seront atteints; lesquels objectifs consistent à amener les jeunes Camerounais à s’auto employer dans les emplois les plus utiles à la société et pour une cité qui a un taux d’urbanisation au-dessus de la moyenne nationale, le métier de plombier aujourd’hui est une profession qui est fortement sollicitée. Nous voulons des plombiers qui ont un background théorique et pratique. Pas des plombiers qui ont appris sur le tas. Non. Vous venez de voir ce qu’ils peuvent faire, ce que leur formateur leur apprend à faire. Nous avons fait le tour de chacun de ces apprenants. Tous affirment avoir une plus value significative durant ce stage».

Ledit stage entre dans le cadre de la formation professionnelle qui est l’un des secteurs  dont les compétences ont été transférées aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD). «Nous voulons, à partir de là, aider nos concitoyens à pouvoir maîtriser cette partie de l’éducation (relative aux métiers qui vont nous aider). Les premiers ont porté sur la construction des pavés. Après la production des pavés, nous avons nous-mêmes créer un atelier de fabrication des pavés qui ne peut utiliser tout le monde. C’est pourquoi, nous sommes à la phase des emplois pour tous. En perspective, nous allons songer à compléter cette formation car on a souvent des plombiers qui sont aussi des carreleurs», poursuit Valentin Epoupa Bossambo.

Allégresse

Ému, Joël Ndeme, le délégué des plombiers en formation, lance: «nous sommes très heureux de ce don gratuit que vous nous faites Monsieur le maire. Nous vous disons merci et nous espérons qu’à la fin de cette première étape de la formation, nous entamerons la deuxième avec notre formateur très qualifié dans ce domaine. Cet enseignant donne le meilleur de lui-même pour répondre à nos attentes à temps et à contretemps sur les plans théorique et pratique. Merci infiniment». Son avis est effectivement partagé par chacun des jeunes. La majorité affirme avoir acquis des techniques nouvelles depuis le début du stage en question.

 

Leur enseignant s’est aussi exprimé. Modeste Belinga formateur pétri de talent dans son domaine, par ailleurs Professeur de lycée: «côté infrastructures et équipements, nous avons tout ce qu’il faut pour les travaux pratiques et théoriques. Pareil pour la matière d’œuvre. Au niveau de la discipline, nous apprenons aux jeunes qu’un bon technicien doit être discipliné, responsable, honnête. Il doit se prendre au sérieux. Sur le volet chantier: les apprenants ont de nombreux chantiers où ils font montre de ce qu’ils apprennent ici. Quand ils vont aux chantiers, ils rédigent des rapports par la suite, soumis à notre évaluation». Effectivement, sur place, certains ont fait voir au maire des pratiques de manœuvre et d’autres déjà acquises.

Combler le déficit en plombiers qualifiés

Jean Philippe Ticknyemb, responsable administratif et financier du premier Cabinet d’ingénierie et de plomberie en installation sanitaire au Cameroun (CIPIS), souligne: «cette initiative du maire de Douala 3e est salutaire car le Cameroun a un déficit en plombiers qualifiés et formés. Or, dans toutes les maisons, il y a des problèmes de plomberie. Les autres mairies gagneraient à investir dans la formation professionnelle. Sur 100 plombiers au pays, 90 ont appris sur le tas. Il est urgent d’inverser la donne. Ce ne sont pas les moyens qui vont manquer puisqu’il s’agit de lutter contre le chômage en promouvant l’auto emploi des jeunes. Il y a beaucoup d’opportunités dans la plomberie. Le Canada pour ne citer que cet exemple est en quête de 500 plombiers…»

Linda Mbiapa

 

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