La phase II du projet “L’engagement de la jeune fille et de la femme pour la paix durable et la réconciliation nationale en Afrique centrale: Notre responsabilité collective” se tient en ce moment au siège du Réseau des Défenseurs des Droits humains en Afrique centrale (REDHAC).
L’activité qui mobilise des jeunes filles et garçons, les mentors, les formateurs-trices, soit au total 37, s’achève mercredi 20 décembre 2023. Ceci sous la supervision du Conseil d’Administration du REDHAC et la mise en œuvre du staff. Selon les organisateurs, les objectifs poursuivis sont: « le renforcement des actions et du niveau d’engagement des institutions qui garantissent la paix et la réconciliation, qui protègent spécifiquement les jeunes (filles et garçons) et les femmes, y compris les Défenseur(e)s des Droits Humains en Afrique Centrale pour une réponse globale aux besoins des populations en matière de développement durable ».
Et Me. Alice Nkom, PCA du REDHAC de noter que, spécifiquement, il est question pour les participants de recevoir intégralement la formation en médiation par l’utilisation des outils traditionnels; Les formateurs-trices transmettent les outils adéquats en médiation aux 25 jeunes (filles et garçons); Les médiateurs-trices sont capables d’animer des dialogues intercommunautaires et les clubs de paix et s’engagent solennellement à le faire. Ils sont donc en train d’acquérir des pratiques de sensibilisation améliorées à travers leur engagement.
Contexte
La formation en médiation des jeunes filles dans l’utilisation des outils traditionnels comme moyens de résolution des conflits communautaires et de cohésion sociale à travers les dialogues intercommunautaires et la mise en place des clubs de paix lors de la phase I du projet intitulé « L’engagement de la jeune fille et de la femme pour la paix durable et la réconciliation nationale en Afrique Centrale : notre Responsabilité Collective ! » a suscité après la tenue de 08 dialogues et la mise en place de 17 clubs de paix en RCA et au Cameroun, un engouement au sein des communautés, des autorités administratives, religieuses et traditionnelles, des jeunes filles et femmes.
Une demande formelle a été adressée au REDHAC et à ses organisations bénéficiaires de multiplier les formations des médiatrices en y incluant les jeunes garçons compte tenu des risques élevés qui concourent à la dislocation des communautés, ceci afin de les impliquer davantage à la résolution des conflits au sein des communautés, à la cohésion sociale, à la paix et à la réconciliation nationale en Afrique Centrale. Ces risques se sont révélés plus intenses aujourd’hui au Cameroun et au Tchad et un peu moins en RCA.
C’est pour apporter une réponse à cette demande accrue des acteurs-trices cité(e)s plus haut, que le REDHAC et ses associations bénéficiaires ont proposé à Affaires Mondiales Canada pour la phase II du projet, les formations en médiation au Cameroun et au Tchad en incluant cette fois des jeunes hommes à ce processus. Ceci rentre en droite ligne des résolutions 2250, 2419 et 2535 sur l’intégration des jeunes dans les processus de paix, 1325 sur les femmes, paix et sécurité des Nations Unies et du Protocole de Maputo de l’Union Africaine.
Linda Mbiapa