Les membres de la Coalition-pays Cameroun du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique centrale (Redhac) prennent part ce jeudi 18 janvier 2024 à un atelier de renforcement institutionnel de ladite Coalition. Ça se passe dans la région du Sud-Ouest Cameroun.
Contexte et justification de l’activité :
L’année 2025 marquera pour le Cameroun une phase critique du fait des échéances électorales qui se tiendront dans un climat tendu marqué par le problème de l’alternance à la tête de l’Etat, les crises et conflits actuellement en cours dans le pays (crise anglophone, attaques terroristes de la secte BOKO Haram, incursions des rebelles centrafricains, crise postélectorale de 2018. Aussi, les velléités des changements inconstitutionnels qui planent en Afrique Centrale et l’absence d’un cadre légal de protection des DDH en particulier les femmes et les jeunes défenseur (e)s remettent au goût du jour la nécessité d’un renforcement de capacités des acteurs étatiques et non-étatiques pour l’efficacité dans la promotion et la protection des Droits Humains.
Très préoccupé par l’écart croissant entre les principes et les pratiques en matière des Droits Humains, de la démocratie, des élections et de la gouvernance en Afrique Centrale, le REDHAC trouve nécessaire de contribuer à augmenter les capacités des acteurs étatiques et non étatiques en particulier les femmes et les jeunes pour une meilleure appropriation des instruments onusiens et africains des Droits de l’Homme et de la Démocratie, les élections et la gouvernance d’une part, et interpeller les autorités sur la nécessité d’une protection légale des Défenseurs d’autre part. Ce sera également l’occasion pour la coalition pays du REDHAC au Cameroun d’être outillée sur le projet de loi portant « Protection des Défenseur(e)s des Droits Humains » déposé au bureau du SENAT depuis le 21 novembre 2021 et dont le plaidoyer est actuellement en cours.