Modalités de paiement des frais de scolarité, financement des soutenances par les candidats au Master et au doctorat, organisation obligatoire d’une réception après soutenance et suivant les exigences des membres du jury, non respect de la règlementation en matière de logement des étudiants, harcèlement sexuel des étudiants en milieu universitaire: l’Addec dénonce

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 C’est au cours d’une audience accordée par le président de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (Cdhc), le Professeur James Mouangue Kobila, à une délégation de l’Association pour la défense des Droits des étudiants du Cameroun (Addec) composée de quatre personnes que ces dénonciations ont été faites. C’était vendredi 5 juillet 2024 au Siège de la Commission.

La délégation de l’Addec était conduite par Nathalie Nahoua, vice-présidente de cette association et d’autres responsables et membres, l’occurrence, les sieurs Nchangouo Chissou, secrétaire général, Boris Ange Mfeyet, secrétaire national à l’Habitat et Danisca Ada Asseurou. Pour sa part, le président de la Commission était accompagné de Mamouda Ferikouop, chef de Cabinet du président, de Mabel Shu Nyamboli, chef du service de la coopération, de la documentation et de la recherche ainsi que Linda Bassengue Endjen, point focal de la Cdhx pour la lutte contre l’Abus et le trafic illicite de drogues.

Cette audience qui intervenait exactement un an, jour pour jour, après la précédente rencontre tenue le 5 juillet 2023, avait pour objectifs de présenter le nouveau bureau exécutif de l’Addec, de partager des informations sur le nouveau plan d’action stratégique 2024 de cette association et d’évaluer la mise en œuvre des recommandations retenues lors de la dernière audience à l’intention des départements ministériels compétents. Cependant, les membres de l’Addec n’ont pas manqué de mettre en exergue la persistance de certaines situations déplorables et de dénoncer de nouvelles violations des droits de l’homme auxquelles les étudiants sont confrontés dans les Universités.

Plaintes

Le constat a été fait que plusieurs de ces violations ont déjà trouvé des solutions, à l’instar du problème des modalités de paiement des frais de scolarité, celui du financement des soutenances par les candidats au Master et au doctorat, celui de l’organisation obligatoire d’une réception après soutenance et suivant les exigences des membres du jury. Ce sont les problèmes de l’éclatement des campus de l’Université de Maroua, les problèmes de restauration des étudiants dans les règles de l’art, le problème du respect de la règlementation en matière de logement des étudiants et les cas de harcèlement sexuel des étudiants en milieu universitaire qui demeurent.

Le président de la Commission a salué le sens du dialogue constructif de l’Addec en rassurant ses représentants que cette association peut compter sur l’action diligente de la Cdhc pour porter de nouveau leurs préoccupations à l’attention de qui de droit. Le président de la Cdhc s’est engagé à saisir la main tendue de l’Addec pour l’impliquer dans la sensibilisation des étudiants des institutions d’enseignement supérieur publiques et privées sur les Droits des étudiants, y compris en les encourageant à utiliser le numéro vert de la Cdhc, le 1523 pour dénoncer tout ce qu’ils considèrent comme des violations de leurs Droits.

Les représentants de l’Addec ont saisi l’opportunité de cette audience pour annoncer au président de la Cdhc la célébration de son 20e anniversaire avant la fin de l’année, avec à l’appui, une demande d’« accompagnement » de la Commission.

Au terme de cette audience qui a duré une heure, le président de la Cdhc a tenu à encourager ses hôtes à susciter une prise de conscience aiguë par les étudiants de leurs Droits et des Droits de l’homme en général, en dénonçant systématiquement toute violation, auprès des antennes compétentes de la Cdhc ou à son siège, y compris par le truchement du numéro vert de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun, le 1523.

 

 

 

 

 

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