Épanouissement des Populations autochtones : Zoom sur ces obstacles que déplore la Cdhc

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« L’accès à la Citoyenneté : un droit fondamental pour les populations autochtones ». C’est le thème de la Journée internationale des Populations autochtones célébrée vendredi 9 août 2024.

Outre la descente effectuée à Buea, dans le Sud-Ouest, la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun avec aux premières loges le Président Pr. James Mouangue Kobila, a publié une déclaration forte.

Des obstacles et des avancées en la matière sont relevés. C’est dans ce sillage que la Commission reste préoccupée par I’accès difficile des enfants autochtones à l’éducation de base, les disparités régionales en termes d’infrastructures scolaires et d’affectation du personnel enseignant ainsi que par l’inachèvement du processus scolaire au niveau primaire par certains élèves, ce qui compromet l’exercice des Droits inhérents à la Citoyenneté pour ces enfants à I’avenir.

La Commission relève, pour le déplorer, la persistance de certaines difficultés auxquelles les populations autochtones continuent de faire face, à savoir : le nombre élevé des populations autochtones vulnérables ne disposant ni d’actes d’état civil (notamment l’acte de naissance) ni de cartes nationales d’identité, en raison de l’éloignement géographique ainsi que des procédures administratives complexes et coûteuses afférentes à l’obtention de ces documents qui les mettent hors de portée de ces populations autochtones ; la faible présence des institutions étatiques dédiées à l’état civil, à la justice et à la santé dans les zones reculées/enclavées ne facilitant pas l’accès des populations autochtones aux services sociaux de base, à la justice et à la santé, de même que les barrières linguistiques et culturelles ; la faible participation des populations autochtones aux processus de décision sur les questions les concernant ou pouvant les affecter.

La Commission rappelle qu’à l’issue du 4e cycle de l’Examen périodique universel (EPU), deux cent vingt (220) recommandations ont été acceptées par l’État à l’occasion de l’adoption du Rapport du passage du Cameroun le 26 mars 2024, dont huit (8) en faveur des Populations autochtones, ventilées par la CDHC aux structures de l’État et aux partis politiques.

Il y a par exemple : la recommandation visant à « améliorer la qualité des infrastructures éducatives et des programmes scolaires en milieu rural, afin d’offrir un meilleur accès à I ‘éducation aux enfants autochtones et aux enfants déplacés de force » qui a été adressée aux ministères de I’Economie, de la Planification et de I’Aménagement du territoire ; de l’Administration territoriale ; de la Décentralisation et du Développement local ; des Affaires sociales ; de l’Éducation de base ; des Enseignements secondaires ; de l’Enseignement supérieur ; de la Santé publique ; de la Jeunesse et de I’Education civique autant qu’aux partis politiques pour sa mise en œuvre ;

La recommandation invitant à « renforcer les efforts de conservation des écosystèmes, notamment des forêts et des fleuves, afin de soutenir la biodiversité et les moyens de subsistance des populations » ;

La recommandation visant à « adopter des mesures, afin d’atténuer et de combattre les effets négatifs des changements climatiques sur les terres, les territoires et les ressources des populations autochtones », etc.

Dans l’ensemble, le Pr. James Mouangue Kobila a réitéré ce qui est évoqué en sus au Sud-ouest du Cameroun en présence de la représentante du Premier Ministre, Joseph Dion Ngute.

L.M.

 

 

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