La création d’un village menace la paix et la cohésion sociale au Groupement Bomono Bomono : le Chef de l’État appelé à la rescousse 

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Un point de presse a été donné samedi 14 décembre 2024 à Bekoko. 

« nous avons convié la presse car cette situation menace la paix et la cohésion sociale dans notre Groupement Bomono – Bomono. Nous sommes mécontents et nous demandons au Chef de l’Etat d’intervenir. Il faut rétablir l’orthodoxie de la chose. Ça fait 5 ans que cette situation nous accable. Le film de la fabrication de ce pseudo village nous amène à nous demander si nous sommes dans un État de droit. C’est une bande de personnes soutenues par une certaine administration véreuse pour brader des terrains. Le pseudo chef Malobé Eyone Stephen est un des nôtres qui s’est autoproclamé chef avec l’aide de certains administrateurs pour prendre des parcelles de terres non exploitées par la Socapalm », dénoncent avec vigueur Chief Frédéric Nguime Ekollo le chef du Groupement Bomono Bomono, Emmanuel Salle, leader communautaire représentant le Collectif des populations de Bomono Ba Mbengue, S.M. Kotto Mbongo Simon Pierre le chef du village Bomono ba Mbengue 2, Marius Guy Elombo Sonne le secrétaire général du Collectif des Populations de Bomono Bomono. Ils étaient face à la presse samedi 14 décembre 2024.

Il s’est agi d’un point de presse pour crier leur ras-le-bol face à une spoliation foncière à outrance. Tout part de la rétrocession de 207 hectares des terres ancestrales à une communauté de 9 Villages, à partir des plantations non exploitées de la Socapalm, à la Communauté Bomono ba Mbengue ; une rétrocession voulue par le Chef de l’État, S.E. Paul BIYA suite à l’accroissement démographique de la population.

Au moment de la rétrocession donc, « le principal mis en cause en la personne de Malobé Eyone Stephen vient créer le village Maka qui n’existait nulle part. Une situation décriée par le sous-préfet de Dibombari et la Conac dans leurs rapports en 2018. Hélas !!! On a plutôt assisté à l’affectation de 82 hectares sur les 207 rétrocédés, à ce village fictif, par un fonctionnaire véreux du MINAT. Il faut dire que cette affectation n’a pas été reconnue par le ministre Paul Atanga Nji. Nous avons porté ce problème jusqu’à la Présidence de la République. Nous avons saisi le P.M., la DGSN, le ministère de la Justice, le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, le préfet du Moungo, le sous-préfet et autres. En vain. Voilà pourquoi nous avons donné ce point de presse », expliquent les conférenciers.

A l’origine, nous apprenons que le village Maka tire ses origines de la grande famille Bonamouédi à Bomono ba Mbengue 2. « Sur la base de faux documents, le sieur Malobé a été désigné comme chef Maka. Il est donc inadmissible que l’administration crée une chefferie sur la base de faux documents et installe un chef à 50 km de nos villages. En plus, un village créé à l’intérieur des plantations de la Socapalm », détaille le panel au point de presse.

En perspective

« Nous allons défendre comme il se doit notre territoire. Nous allons saisir le juge administratif dans les prochains jours car les actes du préfet du Moungo et le Mindcaf sont vraiment incompréhensibles. Nous allons aussi saisir la commission mixte Sed / DGSN qui a été instruite pour les cas de spoliation des territoires », laissent entendre d’un ton ferme les Majestés du Groupement Bomono Bomono.

Glwadis Mbenda

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