Célébration du Mérite professionnel : des médailles pour certains membres du personnel de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC)

Ils sont au total 35 employés de la Commission des droits de l’Homme du Cameroun à recevoir des distinctions honorifiques le 26 juin 2025. Soit 32 ayant reçu des médailles en vermeil et en argent puis 3 médaillés en or. C’était à la Salle Ongola Samba du Conseil régional du Centre.

Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, les commissaires, le secrétaire permanent, le chef de Division de la promotion et de la protection des Droits de l’homme, les chefs d’Unités, les chefs de service, les chefs d’Antenne ont partagé la joie des récipiendaires jeudi 26 juin 2025 dans la capitale politique du Cameroun. Ils se sont réunis pour célébrer non pas nécessairement le dévouement, la loyauté, le sens du devoir et l’amour du service public comme d’aucuns peuvent le penser, mais davantage le fait d’avoir su durer, et donc aussi d’avoir su parfois endurer.

À travers les années – parfois les décennies – les heureux récipiendaires ont fait preuve, ont su survivre et progresser dans un environnement de plus en plus exigeant, pour promouvoir et protéger les Droits de nos concitoyens. Il est à saluer ces longues années de travail pour la dignité humaine.

Ainsi, dans son allocution, le président de la CDHC, Pr. James Mouangue Kobila va clamer avec beaucoup d’émotions : « Qu’il me soit permis de commencer par saluer le ministre Grégoire OWONA dont je savoure spécialement l’insigne faveur de la présence parmi nous en ce jour mémorable – Monsieur le ministre, bienvenue à la CDHC, bienvenue chez vous ; vous êtes en effet davantage chez vous ici que la plupart d’entre nous, car vous avez été le premier à exercer les fonctions exigeantes de vice-président de l’INDH du Cameroun qui, depuis lors, a connu de salutaires métamorphoses avec honneur, panache et abnégation entre 1991 et 2006 ; d’autant que pendant les 15 années de votre mandat à ce poste, vous n’avez reçu aucun salaire ; je le mentionne avec modestie, car je n’ai aucune qualité qui me permettrait de vous décerner une médaille d’honneur du travail ces faits héroïques ».

C’est donc avec un profond sentiment de révérence que ce dernier s’est tenu devant le public, pour célébrer de concert le mérite professionnel, à travers cette cérémonie de remise des Médailles d’honneur du travail à certains membres du personnel de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC).

Sans remonter à des étymologies qui pourraient paraître pédantes, poursuit Pr. James Mouangue Kobila, chacun sait ce que le mot « travail », au sens qui « nous intéresse ici, est présenté par Le Petit Robert comme une « activité laborieuse, professionnelle et rétribuée ». En pastichant le divin commandement « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front », je dirais, dans la présente circonstance, « tu gagneras ta médaille à la sueur de ton front ». Sauf que je ne suis pas certain qu’à la CDHC aujourd’hui, tout le monde travaille beaucoup. Beaucoup trop font semblant, se trainent ou flânent. Mais voilà, ils travaillent peu. D’où le mérite de ceux qui le font, de ceux qui le font vraiment avec un zèle incandescent et sur la durée, en particulier dans une Institution sui generis comme la CDHC où de nombreux collaborateurs sont à la tâche le matin, le soir, la nuit, le weekend et même les jours de fête, au prix de rater des événements familiaux et en sacrifiant leurs loisirs, allant par monts et par vaux, affrontant mille dangers, essuyant mille et une critiques, sans parler des vexations, l’œil rivé sur l’objectif à atteindre, au nom de la noble cause des Droits de l’homme.

Le mérite des femmes et des hommes qui incarnent les valeurs cardinales que prônent la vision de notre institution : professionnalisme, intégrité, objectivité, efficacité, engagement et performance doit être reconnu, qu’ils soient récipiendaires de médailles aujourd’hui ou non. Les récipiendaires que nous honorons aujourd’hui sont invités à incarner davantage ces valeurs, avec exemplarité. Il me semble juste de reconnaître le mérite de tous ceux qui portent et maintiennent haut le flambeau de l’INDH du pays. Vous avez compris qu’ici, la justice suscite en nous un désir de gratitude et une expression de ce désir. C’est une obligation qui se métamorphose en désir ».

Pour le représentant des délégués du personnel : « Permettez-moi de renouveler notre infinie gratitude à Monsieur le président de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun pour son engagement constant en faveur de la valorisation des membres du personnel de l’Institution nationale des Droits de l’homme qu’il dirige, ainsi que de leurs Droits. This ceremony also reminds us that the quality of an institution centers on the talent of the individuals who lead it at all levels. In an Institution such as ours, which is responsible for promoting and protecting human rights and preventing torture, every professional action carries a dynamic civic significance. We hope that this recognition will become an enduring and inclusive tradition as we establish a Commission that is increasingly strong, humane and respectful of the rights of its employees. We applaud the efforts of senior management to strengthen social dialogue and improve working conditions. Further, we encourage this dynamic to continue in a spirit of collaboration and mutual trust ».

Cette cérémonie a été aussi un moment d’inspiration. Qu’elle nous rappelle que chaque jour de travail bien accompli est une pierre que nous ajoutons à l’édifice d’un Cameroun qui aspire à l’émergence à l’horizon 2035.

Linda Mbenda