Cameroun: la CDHC appelle le gouvernement à solliciter les femmes dans la résolution des crises sécuritaires

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Lundi 31 juillet 2023 était Journée de la Femme africaine. Le thème retenu a été: “Le savoir-faire et le potentiel des femmes pour la consolidation de la paix en vue d’accélérer la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)”. A l’occasion de cette 61ème édition, la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) a publié une déclaration. Dans celle-ci, elle déplore les insuffisances des lois et de la règlementation nationale sur le commerce pour prévenir et sanctionner les violations des Droits de l’homme, les déplacements des communautés, les atteintes à l’environnement, le non-respect des Droits des travailleurs, des Droits des femmes, ceux des personnes handicapées et ceux des femmes réfugiées.

Fort de cela, la Commission recommande spécifiquement au Gouvernement d’accroître le rôle et la contribution des femmes dans les opérations de consolidation de la paix et de réconciliation dans les Régions qui font face aux défis sécuritaires aigus. Elle salue l’action engagée des femmes en faveur du retour de la paix dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, y compris la manifestation pour la paix organisée par les femmes du Nord-Ouest résidant à Yaoundé le 13 avril 2023 et la manifestation des femmes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du 7 septembre 2018 à Bamenda pour exiger le retour à la paix.

Exhortations

En outre, la CDHC suggère spécifiquement aux ministères en charge du commerce et de la promotion de la femme de placer les groupes vulnérables en général et les femmes en particulier au cœur de la mise en œuvre de la ZLECAf à travers la distribution équitable des bénéfices, le respect du principe de non-discrimination et la participation de ce groupe vulnérable, souvent laissé pour compte. Au ministère du Commerce (MINCOMMERCE), au ministère de la décentralisation, et du Développement local (MINDDEVEL) et aux Collectivités territoriales décentralisées (CTD) ainsi qu’aux acteurs de la société civile, il est demandé d’évaluer l’impact des mesures commerciales sur les Droits de l’homme.

Aux ministères en charge de l’éducation, elles devraient veiller à ce que les politiques d’éducation et le contenu des enseignements n’exacerbent pas les conflits ni les discours de haine, mais favorisent plutôt le retour et la consolidation de  la paix. Enfin, la Commission recommande aux pouvoirs publics d’évaluer la capacité des entreprises dirigées par des femmes à participer aux chaînes de valeur régionales, d’améliorer leur productivité et de tirer parti des nouvelles possibilités d’exportation offertes par la ZLECAf.

Linda Mbiapa

 

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