Conflits liés à la transhumance transfrontalière en République du Tchad, du Cameroun et en République Centrafricaine : le sujet préoccupe la FAO

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Un atelier sur le sujet a été organisé du 4 au 5 juillet 2024 à Douala. Une initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).

Étaient présents à cet atelier  les représentants des ministères en charge des affaires foncières au Cameroun, en Centrafrique et au Tchad, venus témoigner ainsi de tout l’intérêt qu’ils portent à cette réunion.

Selon Oumar N’Diaye, Coordonnateur sous régional de la FAO en Afrique centrale qui représentait le coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale à l’occasion de cet atelier, depuis sa création en 1945, la FAO a reconnu l’égalité d’accès à la terre et la sécurité d’occupation comme étant essentiels pour parvenir à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et à l’éradication de la pauvreté rurale.

« Pendant des décennies, la FAO a entrepris un travail technique approfondi sur la réforme agraire et la gestion foncière. La FAO est devenue une agence technique de premier plan dans ces domaines. Après 2012, lorsque les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts ont été approuvées, la FAO a dirigé un programme visant à les diffuser et à les utiliser pour améliorer la gouvernance foncière. Ainsi, l’accès à la terre et à d’autres ressources naturelles productives fait partie des priorités de la FAO dans ses efforts de lutte contre la faim et la pauvreté, et donc pour atteindre les ODD 1 et 2, qui sont au cœur de son mandat », a-t-il dit avant de poursuivre.

Voilà pourquoi, la FAO soutient les pays et autres partenaires dans la gouvernance foncière. La nécessité de trouver des solutions pratiques pour prévenir les conflits liés à la terre et aux autres ressources naturelles a motivé les gouvernements des républiques du Tchad, du Cameroun et de la Centrafricaine en partenariat avec la FAO à formuler le projet sur « améliorer la gouvernance foncière et réduire les conflits liés à la transhumance transfrontalière dans lesdits pays». « C’est un défi majeur pour la paix et la sécurité au Tchad, en Centrafrique et au Cameroun », insiste Oumar N’Diaye.

Ambition

Nous apprenons que ledit projet va se concentrer sur le renforcement des capacités des acteurs nationaux et locaux à utiliser les Directives volontaires pour une gouvernance responsable des régimes fonciers. Cela aidera chaque pays à disposer d’une feuille de route nationale pour le processus de réforme (qui comprendra des actions liées au pastoralisme et à la transhumance mais aussi aux interactions avec les aires protégées). Le projet mettra fortement l’accent sur l’apprentissage des leçons pour une meilleure gouvernance foncière. Il favorisera le partage des connaissances et soutiendra la documentation et le partage des bonnes pratiques et des enseignements tirés des pays comme le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, en mettant l’accent sur le renforcement des droits fonciers des communautés locales, en particulier ceux des femmes et des jeunes.

Le projet sera mis en œuvre en étroite synergie avec d’autres projets régionaux, notamment le projet Programme d’Appui à la Régulation de la Transhumance Transfrontalière en Afrique Centrale (PARTTAC) axé sur la transhumance et la mobilité pastorale dans les mêmes 3 pays.

Linda Mbenda

 

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