Décret sur la classification d’une partie de la forêt d’Ebo’o: concertation, sensibilisation et devoir de vérité

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Le décret N°2023/01630/PM du 27 Avril 2023, portant classement au domaine privé de l’Etat d’une portion de forêt de 68.385 hectares constituée en Unité d’Aménagement dénommée UFA 07006, fait l’objet d’interprétations diverses. Ceux qui n’adhèrent pas à cette démarche se sont lancés dans des campagnes de désinformation, d’intoxication des communautés et même de stigmatisation des autres qui trouvent en ce décret une aubaine qui faudra saisir à tous les prix. Pour rester constant dans la concertation, la sensibilisation et le devoir de vérité, une importante délégation conduite par l’honorable Moth Samuel Dieudonné était dans la Mbam et Inoubou, arrondissement de Ndikiniméki, et plus précisément dans la Canton Inoubou-Sud  en date du 12 août 2023. 

La classification du massif forestier d’Ebo’o, depuis 2006 connaît des remous divers au sein des communautés riveraines, de l’administration et des organisations internationales (ONG). Le dernier classement à date cité plus haut, fait encore l’objet des positionnements disparates. Sauf que la majorité des communautés adhère à cette nouvelle démarche qui retrace au détail les procédures qui devraient être mises en place pour implémenter le développement recherché et plus encore permettre aux communautés comme le stipule le décret en son article 4 Al 1, d’activer les leviers d’une adéquation développement-retour aux sources, en ces termes :  « les enclaves seront créées à l’intérieur du domaine forestier et délimitées autour des anciens villages identifiés lors de l’élaboration du plan d’aménagement ». Al 2: « un cahier des charges pour le concessionnaire sera élaboré par l’administration en charge des forêts et visera, notamment, à faciliter le retour des populations dans leurs villages ». Al 3: « le massif forestier constitué en UFA 07006 devra être géré conformément à la règlementation en vigueur en matière de protection de la faune, à travers la mitigation des conflits hommes-faune, ainsi que la prise en compte de la lutte contre le braconnage et la criminalité faunique ». Al 4: « Des études seront réalisées dans le massif forestier, permettant de définir les actions pertinentes en faveur de la lutte contre le changement climatique, et de déterminer les zones à haute valeur de concentration de la biodiversité pour en faire des séries de protection ». L’essentiel des déclinaisons de cet article prête à polémique pour certaines personnes qui se sont radicalisées dans la compréhension de ce décret, au point d’en faire une affaire personnelle et de susciter des invectives et parfois des insultes et autres railleries qui portent à interrogation pour la portée réelle de leur démarche. 

Inoubou-Sud en alerte 

Comme lancé dans l’année 2020 par l’honorable Samuel Dieudonné Moth, le train de la sensibilisation et de l’information tous azimuts  avait pris sa marche. Déterminé à faire entendre raison à la majorité des communautés sur les enjeux de la mise en place d’un train de mesures pour implémenter le développement dans ce massif forestier, tel que décliné dans le décret, les chefs des cantons Ndogbiakat et Lognanga et bien d’autres élites pour la majorité, ont salué le dernier décret N°2023/01630/PM du 27 Avril 2023, portant classement au domaine privé de l’Etat d’une portion de forêt de 68385 hectares constituée en Unité d’Aménagement dénommée UFA 07006. 

Mais seulement les apôtres de la désinformation, au-delà de n’avoir pas convaincu les communautés concernées dans le département du Nkam et plus précisément dans  l’arrondissement de Yingui, ont tôt fait de monter des subterfuges. Immigrant dans le Canton Inoubou-Sud qui, par effet induit pourra bénéficier des retombées de ce décret, qui permettrait de reconnaître la nécessité de s’allier à toutes les parties prenantes pour la concrétisation du projet de route jusqu’à Ndokbassaben. Dans une démarche inappropriée, les dissidents conviendront d’intoxiquer tous les chefs dont on qualifiait certains de collusion avec l’honorable Moth pour la vente des terres. Et ils parviendront pour ainsi, à initier une pétition sous de faux objets à l’effet de présenter à la face du monde, comme une renonciation des communautés à la mise en œuvre de ce décret. Et il faut noter ici que cette confrontation aura aussi servi de cadre à l’évocation du préalable sur l’ouverture de la route Lognanga-Iboti passant par NDOKBASSIOMI (village de Inoubou Sud). 

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Il aura fallu que l’honorable Moth, digne fils Banen, défenseurs des valeurs d’intégrité et de la morale saine, descende dans l’arrondissement de Ndikiniméki pour une visite de courtoisie auprès de tous les chefs du Canton Inoubou Sud. Et dans la verve qui lui est connue, l’homme a décliné toutes les articulations et implications qui entourent le décret N°2023/01630/PM du 27 Avril 2023. Dans un échange franc, sincère et parfois saupoudré d’hypocrisie dévoilant le caractère de paravent joué par d’autres, des secrets ont été dévoilés. Le chef de Ndiki-Village présent à cette rencontre n’a pas manqué de mentionner dans sa prise de parole que : « honorable, si je suis venu à cette réunion d’échange,  c’est parce que mon homologue ici présent m’a informé que tu venais nous rencontrer. Et après j’ai commencé à entendre des mauvaises paroles qui fusaient. Et pour cette raison, je voulais découvrir ces gens, s’ils étaient présents ici, pour voir s’ils peuvent se permettre un quelconque désordre par rapport à une visite de courtoisie. Ils ont fait circuler une liste qui comportait près de 300 signatures et c’est un certain Sandi à Ndogbassaben qui était chargé de piloter la fanfaronnade.  Avec dans l’intention que si l’honorable arrive ici on va l’empêcher de passer. Et moi j’ai dit que pour rien au monde, cela ne peut se faire. On ne peut pas interdire à un enfant Banen de venir s’exprimer en terre Banen ». 

Dans cette marée des chefs du Canton Inoubou-Sud, chapeauté par le chef supérieur, la parole était ouverte à tous et chacun a pu être imprégné des susceptibilités de ce décret et plus encore, les contributions des autres chefs comme celui de Bognobang ont permis de mieux comprendre ce décret. Et dans cet échange convivial, certains chefs ont émis le vœu de voir régulièrement l’honorable pour ce genre d’échange qui éveille les consciences et qui restitue la vérité dans son contexte. Au-delà des préoccupations de personnes qui n’apportent rien de concret aux communautés pour leur meilleur épanouissement, et qui ont pourtant une responsabilité certaine, on note simplement une démission de fait de certains acteurs politiques Banen, qui ont eu l’onction des Banen pour défendre leurs intérêts partout où besoin est. « Honorable, Jésus le fils de Dieu a été insulté et il n’était pas aimé de tout le monde. Mais la mission pour laquelle Dieu l’a envoyé sur terre a été accomplie. Nous voyons en toi un messager pour la communauté Banen. Remplis simplement ta mission en ignorant tous ceux qui vous combattent ». A laissé entendre un chef de 3ème degré.  Sa Majesté Hiyongolock, chef de village NDOKTOK, dans sa prise de parole abordera dans le même sens, mais mettra l’accent sur l’absence de ceux-là qui ont alimenté la désinformation et la manipulation des communautés. «  Ils sont où, ceux-là qui ont rempli le mensonge auprès de nos communautés ? Voici le moment qui était indiqué pour venir nous expliquer dans un caractère contradictoire les déclinaisons de ce décret. En plus, ils ne proposent rien pour le développement de nos communautés. Comment pourrons-nous leur donner du crédit ? Honorable Moth, vous êtes la bienvenue et nous comprenons aujourd’hui pourquoi certaines personnes vous combattent ».  

Le boycott éventré 

La venue de l’honorable Moth à Ndikiniméki le 12 Août dernier pour échanger avec les chefs du Canton Inoubou-Sud et dont les chefs des autres Canton Inoubou-Nord et Itoundou étaient représentés, a fait l’objet de tractations diverses. Voulant soulever l’effet de la compétence territoriale, certains détracteurs ont estimé qu’il n’avait pas sa place à ces assises. Et comment comprendre qu’en territoire Banen, que l’on cherche à interdire à un Banen qui plus est, député de la nation à échanger avec ses frères ? Cette pilule n’est pas passée auprès du responsable administratif de la collectivité qui aurait plutôt fustigé cette politique de division à l’heure où l’on parle de la lutte contre les paroles de haine et la consolidation du vivre-ensemble. L’on notera simplement que les chefs ont répondu présent à une très large majorité et ont activement participé en proposant des idées constructives. Le chef de 3ème degré Miloumi qui officiait comme protocole lors de cette rencontre a pris la résolution comme les autres chefs et représentants de soutenir les actions menées par l’honorable Moth Dieudonné, tant il était taxé par ses administrés intoxiqués et manipulés par les détracteurs de l’honorable de « vendu ». Alors qu’il rencontrait l’honorable Moth pour la première fois ce jour. 

Et dans cette lancée ou un acteur politique voulait faire prévaloir la notion de responsabilité politique territorialement compétente, l’honorable Moth a décliné toute son humilité et sa simplicité à avoir voulu fédérer les efforts conjugués de deux députés Banen comme l’on fait, en son temps, l’honorable Dissake et Ndounokon, mais qui s’est vu plutôt être isolé dans le suivi de la procédure.  « Aujourd’hui, il est question de nous donner une priorité. C’est que nous soyons entendus. Arrêtons de jacasser et de nous en prendre aux uns et aux autres. Regardons tous dans la même direction. Nous avons un objectif, c’est amener le gouvernement à faire justice aux populations déguerpies. C’est aujourd’hui normal que les jeunes prennent la relève quand il est constaté que nous n’avons plus l’énergie nécessaire pour poursuivre nos combats. Après cette phase de protestations et de doléances, nous devons nous organiser entre nous et nous définir des objectifs. »  Avait laissé entendre, dans une interview accordée au journal en 2020, le Dr Zachée BOLI BABOULE. Paix à son âme. 

Mais seulement, aujourd’hui encore, des forces rétrogrades continuent à vouloir jeter l’opprobre sur les efforts considérables qui sont faits pour gagner un pas décisif dans le processus du retour dans les terres déguerpies depuis des indépendances. Ces apôtres de la désinformation, de la manipulation et la prolifération des propos de haine sont aujourd’hui buttés sur la détermination des communautés Banen à ne pas se laisser distraire. Le train du retour aux sources est lancé, avec tous les leviers qui siéent pour impulser le développement. Et tous ceux qui ont pris le départ caressent l’espoir de voir leur progéniture livrer d’autres combats. En se focalisant sur l’essentiel. 

Richard Bondol    

 

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