Journée mondiale de l’Enfance : 62,66% d’élèves au Cameroun  expriment le besoin d’une protection contre les violences, 56,66% demandent à être protégés contre le travail des enfants et 41,33% s’insurgent contre la violation de leur droit à l’éducation

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Voilà ce qui ressort d’une étude menée par la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun ( CDHC) du 6 au 7 novembre 2024 sur un échantillon de quatre cent (400) enfants répartis dans quatre (4) établissements scolaires publics et privés de l’éducation de base et des enseignements secondaires des sous-systèmes francophone et anglophone.

« Écoutons l’avenir. Défendons les Droits de l’enfant ». Tel est le thème 2024 de la Journée mondiale de l’Enfance célébrée ce 20 novembre. Dans sa Déclaration, la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) a touché plusieurs points autour de cette thématique et de ce qu’il en est au pays.

Soucieuse d’écouter les enfants pour mieux promouvoir leurs Droits et défendre leur avenir, la CDHC s’est rapprochée de ces derniers à travers un questionnaire élaboré pour collecter des informations pertinentes, notamment sur : le niveau de connaissance des Droits de l’enfant par les enfants (le cadre normatif et les pratiques observées) ; les Droits que les enfants estiment être les plus violés ainsi que leurs préoccupations majeures à ce sujet ; les attentes pour une meilleure protection de leurs Droits (les recommandations),

Relevant qu’au terme de l’étude menée par la CDHC du 6 au 7 novembre 2024 sur un échantillon de quatre cent (400) enfants répartis dans quatre (4) établissements scolaires publics et privés de l’éducation de base et des enseignements secondaires des sous-systèmes francophone et anglophone, il résulte que :

Relativement à la connaissance des Droits de l’enfant, 92,25% des élèves connaissent les principaux Droits de l’enfant, soit 80% d’élèves du niveau de l’Éducation de base et 99,6% d’élèves relevant des Enseignements secondaires ;

s’agissant des Droits que les enfants estiment être les plus violés, la CDHC fait le constat que la violence sous toutes ses formes, les formes interdites de travail des enfants et le droit à l’éducation sont les trois préoccupations majeures des enfants, avec au primaire, 62,66% d’élèves qui ont exprimé le besoin d’une protection contre les violences, 56,66% demandant à être protégés contre le travail des enfants et 41,33% qui s’insurgent contre la violation de leur droit à l’éducation ;

au secondaire, 62% d’élèves réclament la protection contre les violences, 58,4% dénoncent la faible protection contre le travail des enfants et 35,6% estiment que le droit à l’éducation des enfants n’est pas suffisamment respecté au Cameroun.

En invitant tous les parties concernées à prendre des mesures appropriées pour que l’enfant soit écouté partout au Cameroun et que tous ses Droits soient mieux protégés de manière à permettre sa pleine participation à la prise des décisions le concernant ainsi qu’à encourager la liberté (d’expression, la liberté d’opinion ainsi que la liberté d’association tout en favorisant la culture du vivre-ensemble harmonieux entre enfants au sein de la société.

La Commission salue les efforts du Parlement camerounais en ce sens, en particulier la tenue, le 26 juin 2024 à la Salle tripartite du Palais des Congrès de Yaoundé, de la 25e Session du Parlement des enfants au Cameroun ; session au cours de laquelle les cent quatre-vingt (180) députés juniors ont proposé des solutions visant à mettre fin aux principales préoccupations des enfants sur l’ensemble du territoire national, à savoir « la cybercriminalité, le non enregistrement des naissances à l ‘état civil, le travail des enfants, le non-respect des normes de l’approche handicap dans certains établissements scolaires, les déplacements forcés, le travail des enfants dans les mines, l’association des enfants aux forces et/ou groupes armés, les violences, exploitations et abus sexuels en ligne et dans la vie courante ».

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