C’est une rencontre d’information et de partage d’expériences avec les acteurs judiciaires et autres collaborateurs de la chaîne de protection sur la protection internationale et les droits de l’homme qui se déroule du 9 au 10 décembre 2024 dans la capitale économique du Cameroun.
Les autorités administratives, judiciaires, sécuritaires, la Sous-délégation du Haut-commissariat des Nations Unies aux Réfugiés et autres acteurs concernés sont réunis autour de l’Antenne régionale de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun pour le Littoral et de la représentation en République du Cameroun du Haut-commissariat des Nations Unies aux Réfugiés.
Dans son allocution de circonstance, Philippe Amanye Botiba, Chef de l’Antenne régionale de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun pour le Littoral clame : « Je tiens avant toute autre chose à exprimer ma sincère gratitude au Chef du Bureau de la Sous-délégation du Haut-commissariat des Nations Unies aux Réfugiés pour son rôle proactif dans la mise en œuvre de cette activité, réalisée en collaboration étroite avec l’Antenne régionale de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun pour le Littoral dont j’ai la charge. Le présent atelier participe dès lors du renforcement de la coopération fructueuse existante entre la Commission des Droits de l’homme du Cameroun et le Haut-commissariat des Nations Unies aux Réfugiés. Comme vous le savez déjà certainement, demain, 10 décembre, le Cameroun va se joindre à la communauté internationale pour célébrer la 76e édition de la Journée internationale des Droits de l’homme. Cette célébration est inspirée à la fois de faits de l’actualité internationale et nationale en matière de Droits de l’homme, mais aussi et surtout des aspirations des peuples au respect de leurs Droits fondamentaux tels que consacrés par la Déclaration universelle des Droits de l’homme (DUDH), adoptée le 10 décembre 1948 par l’Assemblée Générale des Nations Unies ».
Et donc, poursuit ce dernier : « nous allons saisir l’opportunité offerte par cette journée pour susciter le débat visant l’amélioration de la protection des droits groupes spécifiques qui peuvent être confrontés aux problèmes d’accès à la justice, aux méandres du procès équitable et à la dure réalité de détention. Je pense notamment aux personnes déplacées de force. Je me réserve d’en dire davantage à ce sujet, convaincu que cette préoccupation imprègnera tout ou partie du discours d’ouverture du Chef du Bureau de la Sous-délégation du Haut-commissariat des Nations Unies aux Réfugiés ainsi que les travaux de cet atelier. Il demeure, en tout état de cause, que la question de la détention charrie aujourd’hui des préoccupations légitimes, puisqu’elle postule que la liberté d’aller et venir des uns et des autres peut être limitée. Mais il faut dire sans ambages que la privation de liberté n’est admise qu’à titre préventif et uniquement dans les formes et conditions prévues par la loi, notamment :
• pour les cas d’infraction présentant une certaine gravité ;
• après une condamnation judiciaire ;
• pour sanctionner l’exécution d’une obligation légale ;
• pour toute situation d’aliénation prévue par la loi ;
• à des fins d’expulsion (soit pour cause de refoulement ou d’extradition).
Si les personnes détenues sont privées de certaines de leurs libertés fondamentales et déchues de certains de leurs droits, elles bénéficient au nom de la dignité humaine d’un certain nombre d’autres droits inaliénables, parmi lesquels le droit à la vie, le droit à l’intégrité physique et morale qui emporte interdiction de la torture, le droit à la santé, le droit à l’alimentation, le droit à un environnement sain, etc. »
Nous y reviendrons