Patrimoine: le Palais de la culture Sawa inauguré
C’était jeudi 14 décembre 2023 en présence du représentant du chef de l’Etat, Narcisse Mouelle Kombi, ministre camerounais des Sports et de l’Education physique.
Bâti sur un site de 5000 m², le joyau architectural est situé au lieu-dit Besseke à Douala. Son inauguration hier a drainé une foule immense avec en prime les autorités administratives de la région du Littoral, les élus dont le maire de la ville de Douala, les hauts dignitaires religieux et traditionnels, et de nombreux autres citoyens. La beauté et la symbolique de cet édifice ont poussé le Maire de la Ville de Douala, Dr Roger Mbassa Ndinè à laisser entendre que le Palais de la culture Sawa officiellement ouvert au public, participera à pérenniser la mémoire de la ville dont il a la charge. Mais aussi, un lieu d’épanouissement des citoyens.
Situé à Besseke dans le premier arrondissement de la ville de Douala, il a coûté 6 milliards de francs CFA et abrite entre autres, un musée Sawa, des salles d’exposition et de spectacle, et un centre de documentation. 75% de son financement (4,5 milliards de FCFA) a été ordonné en 2014 par le président de la République, Paul Biya. Il a été assuré par l’Etat via la Communauté urbaine de Douala, maître d’ouvrage et 1,5 milliard de FCFA (25%) par le Ngondo, l’association culturelle Sawa, a-t-on appris.
Il faut dire que cette infrastructure comprend un ensemble en 3 blocs. Le bloc central qui dispose d’une salle polyvalente modulable (920 m²) et d’une mezzanine (560 m²) et ses deux ailes. L’aile droite est un bâtiment de 4 niveaux. Chaque niveau de cette aile a 225 m². Les 4 niveaux de l’aile gauche ont également la même superficie chacun. Selon les dires de Félix Mbarga, directeur technique de Dik’s Business Group, maître d’œuvre par ailleurs conducteur des travaux de construction dudit Palais à notre confrère Cameroon-Info.net dans une publication en 2021, l’ouvrage peut accueillir plus 2000 personnes et des cérémonies diverses.
C’est en 2016 que la construction a démarré. Mais en 2008 que l’idée naît lorsque le milliardaire nigérian, Ali Dangote, veut installer sa cimenterie à proximité de la place Elf-Serepca qui abrite les festivités du Ngondo. Les Sawa, appelés à libérer les lieux, sont en colère et l’expriment bruyamment. Ils veulent un autre emplacement. Sur le front de la revendication, les chefs sont en première ligne dont le président du Ngondo de l’époque, le Prince René Bell (décédé le 6 novembre 2012). Leurs cris sont entendus par le président de la République qui instruit la rétrocession de la parcelle de terrain située à Besseke au Ngondo, afin de lui permettre de construire le Palais de la culture Sawa.
Chose faite désormais.
L.M.