Station de traitement de boues de vidange au quartier Ngombe (Douala): la construction terminée, la réception provisoire effective

C’est ce qui ressort des propos du premier Adjoint au Maire de la Ville de Douala, DR. Gérémie SOLLE lors de la visite qui vient de s’achever sur le site.

Durant plusieurs heures d’horloge ce mercredi 7 mai 2025, l’Exécutif communautaire, certains acteurs concernés à la Communauté Urbaine de Douala (Cud), les spécialistes de vidange, les hommes et femmes de médias avec à leurs côtés les entrepreneurs sur le terrain, ont visité la Station de traitement de boues de vidange dans le quartier Ngombe à Douala.

Une visite qui a démarré par des exposés sur la présentation du projet, ce qui a été fait, suivi des recommandations. Et donc, la construction de cette station, portée par la Mairie de Douala, est financée par la Banque mondiale dans le cadre du Pdvir. D’un coût de près de 6 milliards de FCFA hors taxes, les travaux ont été confiés en mars 2023 à la China First Highway Engineering Co (Cfhec). Située au village Ngombè dans l’arrondissement de Douala 5e, cette infrastructure est une fierté si l’on en croit le premier Adjoint au Maire de la Ville de Douala.

« La ville de Douala est dans un processus de mise en place d’une véritable philosophie d’un système de gestion de déchets (les ordures ménagères, les déchets des boues de vidange…) La Communauté Urbaine de Douala a acquis un terrain de 70 hectares qui va être comme la zone de destination de tout ce qu’on va mettre en amont. Et en amont, il faut trier les ordures à partir des ménages. Nous qui faisons des ordures dans les ménages, devons déjà être responsables pour trier nos ordures, les emballer. On va les collecter, les transporter et ici on va les traiter. La station de boues de vidange est un élément entre autres parce que tout cet espace de 70 hectares va être aménagé. Il y aura des zones de traitement des déchets organiques, des zones de traitement des déchets électroniques et autres de sorte que nous ne soyons plus obligés d’enfouir nos ordures. Cette station de boues de vidange est offerte à la ville de Douala par l’État du Cameroun dans le cadre du Programme de Villes inclusives et résilientes, qui touche plusieurs villes au Cameroun. À Douala, ce programme nous a construit beaucoup de routes, beaucoup de kilomètres de drains aménagés et l’une des choses que nous avons demandé et que l’État nous offre c’est donc cette station de boues de vidange. La station est donc terminée et nous avons déjà fait une réception provisoire. Cette station n’a pas de sens si les acteurs de la vidange ne s’en approprient pas. Sinon, on a construit pour rien. C’est pour cela que le Maire a voulu que cette visite ait lieu avec les spécialistes des vidanges. Nous sommes ouverts à leurs suggestions. On leur a fait part de notre vision par rapport à la gestion de cet endroit. Et cette direction sera faite avec une forte participation des professionnels de la vidange. Nous nous rendons compte que c’est une structure immense », s’adresse t-il face à la presse.

Interpellation

Le premier adjoint au Maire de la Ville de Douala poursuit: « Pour que toute cette infrastructure soit rentabilisée, il faudrait que le métier de vidange même s’organise. Il faudrait aussi que nous-mêmes dans les ménages, on soit responsabilisé. Chacun doit trier ses ordures et les garder jusqu’à ce qu’on les ramasse. Il faut cesser de verser les ordures sur la route. Pour que cette station soit également rentabilisée, il faut que les autorités s’attaquent à la problématique du péril fécal, nous sommes dans une ville où il y a encore un fort pourcentage des maisons qui n’ont pas de latrines. Les gens font des espèces de perchoirs sur pilotis pour déverser les excréments directement dans les drains et tout ça fait du péril fécal ».

En rappel, concernant les chantiers du Projet de développement des Villes inclusives et résilientes (PDVIR) dans la capitale économique du Cameroun, le gouvernement de la République du Cameroun a obtenu un financement de l’Association internationale de développement (IDA) pour la mise en œuvre dudit projet et a utilisé une partie des ressources obtenues pour financer les travaux d’amélioration de l’accès aux services de base dans certaines villes du Cameroun.

L’objectif du projet est d’améliorer la gestion urbaine et l’accès aux infrastructures dans les zones urbaines sélectionnées, en particulier pour les quartiers sous-équipés, et accroître la résilience aux aléas naturels et autres crises éligibles.

Linda Mbenda