Tabaski 2024 – Imam Moctar Ibrahim Mbombo Moubarak : « Le sacrifice est la solution inévitable à tous les problèmes que nous connaissons dans notre territoire. Le sacrifice est là pour nous rappeler ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire »

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Dimanche 16 juin 2024, le Grand Imam s’est exprimé à l’esplanade du Camp Bertaut (Douala).

Après la prière de la fête du sacrifice, il a passé un message fort en direction des musulmans du Cameroun et d’ailleurs. L’on retiendra des propos de l’imam Moctar Ibrahim Mbombo Moubarak ceci : « il est grand Allah. Il a grand lorsqu’il prescrit de suivre sa voie, ses recommandations. Le sacrifice est la solution inévitable à tous les problèmes que nous connaissons au territoire. Le sacrifice est une école qui forme l’homme. L’homme qui est emporté de nos jours par le matériel, l’homme qui est déconnecté de l’amour, l’homme qui tue son semblable dans le but du gain, de la femme, des terres, de l’argent, l’homme qui corrompt, qui pille, qui sème la terreur, qui est facteur de guerre, d’extrémisme. Le sacrifice est là pour rappeler ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire ».

Face aux fidèles musulmans, aux autorités religieuses et traditionnelles qui l’ont écouté religieusement, le Grand Imam poursuit : « chacun doit œuvrer à être un acteur de paix, de la construction de la nation. L’être humain doit craindre le Seigneur, respecter les institutions, la Constitution. Nous ne devons jamais rejeter l’autre à cause de son appartenance ethnique. Si chaque citoyen craignait le Seigneur, il serait un modèle pour son pays, la drogue quitterait les rues ».

C’est un sermon et une prière poignants qu’ont eu droit de milliers de fidèles musulmans.

Après cette phase a eu lieu l’immolation du mouton. «La plus célèbre tradition de l’aïd el-Kébir est le sacrifice d’un animal en souvenir de celui d’Ibrahim. Il s’agit en général d’un mouton, d’une chèvre ou d’un veau. La tradition commande au chef de famille de tuer l’animal en le vidant de son sang, sans l’assommer et en utilisant un couteau bien aiguisé: les souffrances de l’animal doivent être minimisées. Et c’est ce qui a été fait sur place à Douala», expliquent au passage des musulmans.

En outre, de nombreuses familles font le choix de sacrifier un mouton dans un abattoir spécialisé ou de commander la viande d’une bête tuée selon le rite. Il est ensuite d’usage de partager la viande en trois parties égales. La première revient à la famille, la seconde aux voisins, amis, collègues et connaissances, la troisième aux pauvres et aux indigents. « L’animal immolé est le signe d’adoration, d’obéissance et de soumission à Allah », a expliqué dans son sermon le grand imam. Avant de souhaiter bonne fête à tous.

Et d’appeler tous à s’inscrire sur les listes électorales et à voter car « le vote est une recommandation. L’action politique est un devoir citoyen ».

Linda Mbiapa

 

 

 

 

 

 

 

 

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