« Violences faites aux femmes : Comprendre les racines sociales, juridiques et culturelles pour mieux agir »

Ce thème a fait l’objet d’une conférence organisée samedi 26 avril 2025 au lieu dit Prépa Saint Jean à Douala.
Selon le média camerounais en ligne Griote TV, au moins 54 femmes ont été victimes de féminicides dans le pays entre janvier et avril 2025. Toujours au cœur de l’actualité, c’est ce Camerounais ayant tué sa femme en public qui a bénéficié d’une condamnation très clémente. Il a été condamné à seulement cinq ans de prison avec sursis et une amende dérisoire de 52 000 francs CFA, pour avoir porté des «coups mortels » à son épouse. La victime étant Diane Yangwo.
Plus récent encore c’est le cas de cette enseignante battue à mort dans le Septentrion et relayé sur les antennes de Radio Équinoxe il y a deux jours.
Des exemples sont légions. Les violences basées sur le genre ont fait leur lit au pays de S.E. Paul Biya. Le sujet préoccupe les organisations de la société civile au rang desquelles l’Association ELLES CAMEROUN, les avocats, les médias, les étudiants, etc. Voilà qui justifie la conférence organisée sur les violences basées sur le genre (VBG) samedi 26 avril 2025.
Le Thème étant : « Violences faites aux femmes : Comprendre les racines sociales, juridiques et culturelles pour mieux agir ». Prépa Saint Jean sis à un jet du Collège Libermann à Douala a servi de cadre à cette activité.
Les jeunes vêtus de T-shirts portant le nom de leur établissement, ont été ravis de convier comme panélistes à cette conférence : Adrienne Njewel, Experte en genre ; Dr Vanessa Njewel, Experte en genre ; Me Ntamack, Avocate ; Armand Ekwa, Psychologue / Clinicien et Linda Mbenda, Journaliste et Promotrice du Média en ligne www.lasireneinfos.com
Les échanges ont permis de définir la notion de violences, d’évoquer les facteurs et conséquences des Violences basées sur le genre qui constituent un problème majeur de santé publique et de droits humains.
« Le patriarcat comme une des racines des violences, a été évoqué pour comprendre ce fléau. L’effondrement de l’État de droit, l’impunité, la citoyenneté qui a foutu le camp, la montée en puissance des gangs, la toxicomanie, la pauvreté, le chômage sont entre autres facteurs cités et qui expliquent la recrudescence des violences basées sur le genre ».
Pour le panel, il est question d’agir pour briser le silence. Les jeunes qui ont massivement été présents ont posé des questions, partagé leurs expériences et reçu des conseils pratiques. La culture de la patience, la pratique du silence face aux auteurs des violences verbales, la dénonciation quand on est victime d’harcèlement sexuel, de violences physiques, psychologiques, sont quelques messages véhiculés à la jeunesse dans la grande salle du lieu dit Prépa Saint Jean.
Les modérateurs James, Carla Jane Dikoume et les autres membres de l’organisation de la conférence ont salué les différentes interventions. D’eux, nous apprenons que Prépa Saint Jean est l’homologue de PrépaVogt de Yaoundé. Tout comme PrépaVogt, Prépa Saint Jean a pour objectif d’offrir une formation de type classes préparatoires dont 2 années à Douala et automatiquement 3 années d’études en France dans une de ses écoles partenaires.
LSI