139ème Journée internationale du travail : pour la CDHC, c’était l’occasion de réaffirmer les principes fondamentaux qui fondent la dignité humaine, parmi lesquels le droit à un travail décent, la protection sociale effective et la reconnaissance pleine et entière du dialogue social comme vecteur de progrès

0
17

Le 1er mai 2025 à Yaoundé, capitale politique du Cameroun, la Journée internationale du travail a été célébrée avec faste. Entre défilé, réjouissances, le personnel en service à la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) a vécu un temps fort à Yaoundé.

Placée sous le thème : «Dialogue social et travail décent pour un Cameroun serein », cette fête de travail était l’occasion de passer en revue les acquis des travailleurs camerounais en général et au sein de la Commission des Droits de l’Homme en particulier, puis faire le point sur les défis auxquels ils sont confrontés.

Dans son discours de circonstance, le Secrétaire Permanent, Jean Pierre Abouem Esseba représentant le président de la CDHC Pr. James Mouangue Kobila s’est ainsi adressé : « Monsieur le Vice-président de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC), Mesdames et Messieurs les Commissaires de la DHC, Distingués invités, Mesdames, Messieurs, nous célébrons la Journée internationale du travail, une occasion d’honorer et d’apprécier le dur labeur ainsi que les contributions de tous les travailleurs, de nous rappeler leur rôle précieux dans la société et d’attirer l’attention sur des questions essentielles telles que de meilleures conditions de travail, des salaires équitables et la réduction du temps de travail, autant d’éléments indispensables à leur bien-être. En tant que représentant désigné du Président de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC), je voudrais exprimer ma profonde gratitude pour l’honneur qui m’est donné de m’adresser à vous en cette journée hautement symbolique, consacrée à la célébration de la dignité, de l’effort et de l’aspiration des travailleurs ».

Tout joyeux, il enchaîne : « la Journée internationale du travail transcende les commémorations ordinaires, elle est l’occasion de réaffirmer les principes fondamentaux qui fondent la dignité humaine, parmi lesquels le droit à un travail décent, la protection sociale effective et la reconnaissance pleine et entière du dialogue social comme vecteur de progrès. Cette année, le thème retenu « Dialogue social et travail décent : pour un Cameron serein », nous interpelle collectivement et nous invite à une réflexion profonde sur la nécessité de construire, par la concertation sincère et l’équité, une société plus harmonieuse, plus juste résolument tournée vers la paix sociale. Le dialogue social, entendu comme tous types de négociation, de consultation et d’échange d’informations entre ou parmi les représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs, sur des questions d’intérêt commun liées à la politique économique et sociale, constitue en effet une pierre angulaire dans l’édification d’un environnement de travail respectueux des Droits humains. Dans notre contexte national, marqué par des défis économiques, sécuritaires et sociaux persistants, il apparaît comme un impératif majeur ».

Couacs

Le travail décent, tel que conceptualisé par l’Organisation internationale du travail (OIT), implique l’accès à un emploi productif, librement choisi, dans des conditions de liberté, d’équité, de sécurité et de dignité humaine. Il est l’instrument par lequel l’individu réalise son potentiel, soutient sa famille et contribue activement au développement national.

Or, force est de constater que, malgré les efforts louables déployés par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux, de nombreux travailleurs camerounais demeurent confrontés à des difficultés persistantes, notamment : a rareté et la précarité de l’emploi ; La prédominance des emplois dans le secteur informel avec une faible productivité ; L’insuffisante couverture du territoire par les services chargés du contrôle de l’application des normes du travail, à savoir les inspections régionales et départementales du travail ; Les difficultés d’accès à la sécurité sociale en raison de l’absence d’immatriculation des employés par certains employeurs à la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) ; le non-paiement des cotisations sociales par certains employeurs et l’insécurité dont l’impact sur l’économie locale et les conditions de travail est direct dans certaines Régions, telles que l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, déplore le représentant du Président de la CDHC lors de sa prise de parole.

À l’en croire, « ces constats, loin de nous décourager, doivent au contraire renforcer notre détermination commune à œuvrer pour un dialogue social plus inclusif, plus structuré et plus efficace ».

Leave a reply