Susciter une prise de conscience collective sur la nécessité d’assurer le droit à l’information des citoyens en période électorale : voilà l’objectif spécifique du 7e Forum national pour la liberté de la presse et l’accès à l’information

Rendu ainsi à la 7ème édition, le Forum sur la liberté de la presse et l’accès à l’information réunit ce mardi 6 mai 2025 à Douala des hommes et femmes de médias venus des 10 régions du Cameroun.
L’une des salles de conférences de l’Hôtel Vallée des Princes fait carton plein. Ce d’autant plus que le thème retenu en vaut la peine, à savoir : « désinformation et discours haineux : L’enjeu de la liberté de la presse en contexte électoral ».
La représentante du Gouverneur de la Région du Littoral, Maïramou Mamadi a officiellement ouvert le forum. À ses côtés, la représentante du Préfet du Département du Wouri, Alioum Fadimatou, la représentante de la délégation régionale de la communication pour le Littoral, Madame Abu Doris Fankeng .
Au programme : discours d’ouverture officiel du forum, lecture des messages du SG ONU/UE, de la déclaration du Syndicat national des journalistes du Cameroun (SNJC), la déclaration de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), la leçon inaugurale sur l’enjeu de la liberté de presse en contexte électoral par Pr Thomas Atenga, échanges et discussions sur les sous-thèmes ci-après : protection et sécurité des journalistes au Cameroun : état des lieux ; Le traitement de l’information et la vérification des faits en période électorale ; Liberté de la presse, cohésion sociale et transparence électorale ; Les risques de la désinformation et de la manipulation médiatique dans le processus électoral. S’en sont suivis les travaux en atelier, la lecture des résolutions, de la déclaration finale et la mise en place du comité de suivi des résolutions du forum.
Certains sous-thèmes ont été présentés par des journalistes au rang desquels : Charles Nga Nforgang, Alex Gustave Azebaze, Roland Tsapi, Mathieu Nathanaël Njog, Blaise Nzupia, De Patrick Christian Ndobo, Mathias Mouende, etc.
Pour comprendre le contexte particulier de la tenue du forum cette année, Philippe Nanga le Coordinateur de l’Ong Un Monde Avenir souligne : « nous travaillons à construire une société citoyenne où l’homme est au cœur de la prise des décisions sur les sujets qui le concernent. Notre pays est en train de subir une avalanche de décisions qui affectent de façon violente la vie du peuple camerounais. Aussi, notre pays va connaître durant 18 mois d’intenses activités politiques. C’est un moment crucial de la vie du Cameroun. C’est un moment délicat qui appelle que tous les acteurs censés construire la société, soient au cœur de notre activité. Les médias en font partie en tant qu’instruments de la démocratie. Voilà pour comprendre le contexte de cette édition ».
En effet, l’année 2025 est une année électorale au Cameroun avec l’élection présidentielle et les élections régionales. On observe depuis le début de cette année, « une exacerbation des discours haineux et un rétrécissement de la liberté d’expression et la liberté des médias. Les citoyens se trouvent en cette année exposés à toute sorte d’instrumentalisation et manipulation. La presse censée accompagner les citoyens se trouve prise en tenaille par diverses menaces dont elle fait l’objet. Cela, ajouté aux difficultés d’accès aux informations publiques, font que le forum de cette année vaut son pesant d’or », s’accordent à affirmer les professionnels des médias.
Recommandations
Donner la bonne information, équilibrer dans le traitement des informations liées aux candidats et aux formations politiques, que les organisations des journalistes et même les rédactions élaborent un glossaire des termes et expressions à éviter, se mettre à l’école du Fact- Checking, attirer l’attention des responsables des rédactions à être plus attentifs aux articles. Ce sont entre autres suggestions faites à l’issue des travaux en groupe par les professionnels des médias.
Linda Mbenda