
10 participantes venues du Cameroun et du Congo ont pris part ce jeudi 22 mai 2025 à une formation visant à préparer des jeunes filles et femmes défenseures des droits humains (Ddh) et militantes de la démocratie pour une prise de conscience de leur rôle dans la gestion de la cité et susciter la mise en place d’une Académie de jeunes filles et femmes défenseures des droits humains.
La cité économique du Cameroun a servi de lieu de l’activité initiée par le Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac). Via une approche participative et interactive, basée sur les expériences de terrain, la cible s’est enrichie de connaissances. Surtout avec un panel composée de la Doyenne journaliste camerounaise Henriette Ekwe et de Maître Alice Nkom, Avocate au Barreau du Cameroun.
« À quelques mois des échéances électorales 2025 au Cameroun et une année avant les élections en République du Congo, l’idée de mener une réflexion profonde sur le concept de leadership politique en relation avec les notions de démocratie, élections et gouvernance, s’impose. Au regard de l’importance du leadership politique dans la gestion de la cité, la prise de décisions éclairées et adaptées à tous (te)s en matière de démocratie, d’organisation des élections et la bonne gouvernance au Cameroun, le Redhac trouve nécessaire de contribuer à la construction du leadership politique en particulier chez les jeunes filles et femmes qui représentent plus de la moitié de la population », explique Marcel Mani, Chargé des Programmes.
Justification soutenue par Henriette Ekwe en direction des participantes : « je remercie le Redhac de m’avoir invité. À mon âge, je n’ai que mon expérience à vous transmettre. J’espère que vous irez de l’avant. Le travail des défenseurs des droits de l’homme est un travail noble qui mérite beaucoup de sacrifices. Soyez courageux et je suis sûre que là où je serai, j’entendrai parler de vos pas ».
Pour sa part, Maître Alice Nkom souligne : « nous sommes à une année électorale importante qui va changer la gouvernance de notre pays. Ce n’est pas l’affaire d’un individu. Votre présence me conforte dans l’idée que vous savez que c’est votre affaire à chacune, à tous. Chacune doit être une ambassadrice qui va aller représenter la femme partout où elle va se trouver, éveiller sa conscience, lui rappeler que cette année, nous avons un rôle de la plus grande importance à jouer car nous sommes les plus nombreuses. La question est : avons-nous pris suffisamment conscience de cela ? Savons-nous que nous pouvons changer les choses et répondre aux aspirations du peuple qui crie de douleur ? Ne laissez personne vous intimider dans l’exercice de cette haute et magnifique fonction qui est celle d’impacter ».
Des défis et recommandations ont fait l’objet des travaux en atelier. À en croire le premier groupe de travaux en atelier : « about challenges, we note : family responsabilities, knowledge of the parties by Heart, access to information, marginalisation of women (patriachal Society), répression… ».
Le groupe 2 ayant réfléchi sur les recommandations en lien avec la thématique centrale du jour, ressort ce qui suit : « to the head of state, we expected to show example of women in public ministerial offices like in the Mindef ; Dismiss the minister of Minproff and Minjec because their impact is not been felt ; to political parties : increase the number of female militant ; encourage women in politics to leverage media Platforms, Tv stations and other online spaces, to share ideas ; to traditional rulers : set rules / laws that would encourage girls / women that they are not just seen women material but can funther their studies be future leaders ; To civil Society organisation : organise more educational workshops, etc ».
C’est sur ces notes et conscientes de leurs engagements que les jeunes filles et femmes réunies dans la métropole économique du Cameroun, ont regagné leurs domiciles.